Le secrétaire général du FLN Exclues du bureau politique, des personnes qui ont soutenu avec ferveur la désignation de Saâdani au poste de secrétaire général, menacent de se venger. Le mécontentement s'élargit au FLN. La composante du bureau politique n'arrange pas les choses. La situation se complique davantage au sein du vieux parti. Des proches du secrétaire général, Amar Saâdani, sont en colère. Exclus du bureau politique, des personnes qui ont soutenu avec ferveur la désignation de Saâdani au poste de secrétaire général, menacent de se venger. «Beaucoup de militants proches de Saâdani se sont opposés à cette composante», nous confie un député et membre du comité central. Selon notre interlocuteur, des groupes sont en train de travailler pour avoir la tête du secrétaire général. C'est le cas de Tahar Khaoua, président du groupe parlementaire du FLN qui a été surpris par son écartement de la composante du bureau politique. Ce dernier s'est même accroché avec le vice-président de l'APN, Djemaï l'accusant d'être derrière son exclusion de la liste. Selon des sources proches, le président du groupe parlementaire du FLN est allé même se plaindre auprès du secrétaire général du parti. D'autres reprochent au secrétaire général de nommer deux membres du BP de la même mouhafadha de Hussein Dey. «Cette composante n'est pas représentative», déplore un autre membre du comité central. Selon ce responsable, la situation a empiré au sein du parti et l'équipe du BP est loin d'apaiser les esprits. «Les proches de Saâdani regrettent Belkhadem», nous confie un militant du FLN qui rappelle que la sortie de Saâdani lors de la réunion du comité central tenue samedi dernier a surpris plus d'un. «L'annonce de la candidature du président de la République n'a pas été au programme, cette question devrait faire l'objet d'une session extraordinaire, mais le secrétaire général a pris de court tout le monde», reconnaît notre interlocuteur. Le secrétaire général n'a pas trouvé mieux que de sauter sur le quatrième mandat pour apaiser les esprits et garantir la tenue de la réunion du comité central sans bruit. Or, ce dernier ne semble pas finir avec les ennuis puisque ses plus proches sont dans le camp des contestataires. La composante du BP risque sérieusement d'élargir le fossé entre Saâdani et ses fidèles. Ainsi, le scénario Belkhadem peut se reproduire pour Saâdani. Il faut rappeler que la composante du BP en 2009 était à l'origine de la création du mouvement de redressement et de l'authenticité. Dans sa stratégie, M.Saâdani a tenté de satisfaire tous les clans en puisant des militants fidèles à Benflis et à Belkhadem. A travers cette démarche, le secrétaire général voulait gagner la confiance de ses adversaires, en vain. Saâdani a renouvelé la confiance au secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), Mohamed Alioui, au porte-parole de la coordination des comités de soutien au président de la République, Kada Benaoudat et à Saïd Bouhadja, l'ex-porte-parole du FLN, ainsi qu'à l'ex-ministre de la Ptic, Moussa Benhamadi. Ce dernier est le seul ex-ministre dans le bureau politique, alors que les autres ministres tels Amar Tou, Abdelaziz Ziari et Rachid Harraoubia ont fait les frais de leur opposition au plébiscite de Amar Saâdani à la tête du parti et ont été carrément écartés. Cependant, deux noms proches de l'ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, ont été retenus. Il s'agit de Sadek Bouguetaya, ex-député de Souk Ahras et de Mustapha Maâzouzi qui était candidat au poste de SG avant de se désister en faveur de Amar Saâdani. Un syndicaliste fait également son entrée dans le BP du parti FLN, il s'agit de Ali Merabet, membre du secrétariat national de l'Ugta, chargé de la Fonction publique. Par ailleurs, un cadre FLN de la région d'Oran a été choisi pour faire partie du futur bureau politique, son nom est Hadjoudj Abdelkader, l'actuel député et ex-P/APW d'Oran.