Sans surprise, l'expérimenté Radek Stepanek a apporté le point décisif face au méconnu Dusan Lajovic. Déjà titré en 2012, la République tchèque conserve le Saladier d'argent en Serbie (3-2). Comme on pouvait s'y attendre, Novak Djokovic n'aura pas suffi. Malgré ses deux victoires en simple, le numéro deux mondial n'a pas pu offrir une deuxième Coupe Davis à la Serbie, ses coéquipiers se montrant bien trop faibles ce week-end à Belgrade. Appelé au pied levé pour compenser le forfait de Janko Tipsarevic, le «pauvre» Dusan Lajovic s'est retrouvé dans le rôle de la victime expiatoire. Déjà largement dominé par Tomas Berdych vendredi, il n'a pas pu rivaliser ce dimanche face à Radek Stepanek dans le cinquième match décisif, le score (6-3, 6-1, 6-1 en 1h52) reflétant assez bien l'écart de niveau entre les deux hommes. En début de match, «The Worm» montrait pourtant une certaine suffisance, qui lui coûtait d'ailleurs un jeu de service d'entrée (0-1). A moins que la pression ne l'ait rattrapé, aucun joueur dans l'ère Open n'ayant auparavant réussi à remporter deux matchs décisifs dans une finale de Coupe Davis (il avait déjà apporté le point du sacre la saison dernière contre l'Espagne au détriment de Nicolas Almagro). Trop passif durant quasiment un set, Stepanek se laissait embarquer dans des filières qui ne lui convenaient pas. Le gain de la première manche (6-3) avait cependant le don de le libérer totalement. Le Tchèque montrait alors son vrai visage en venant davantage au filet et en décochant des amorties inspirées. Les deuxième et troisième actes, expédiés en 32 et 28 minutes (6-1, 6-1), donnaient ainsi lieu à une véritable leçon de tennis de la part de «maître Radek», véritable idole dans son pays. Ce troisième sacre tchèque (après 1980 et 2012) a par ailleurs une saveur particulière, le capitaine Jaroslav Navratil (remplacé pour l'occasion par Vladimir Safarik) n'ayant pas pu tenir son rôle à Belgrade en raison de l'embolie pulmonaire qui l'a frappé la semaine dernière.