L'arsenal syrien de plus de 1 000 tonnes d'armes chimiques pourrait être détruit en mer si l'on ne trouve aucun pays qui accepte que cette destruction se fasse sur son sol, a déclaré l'OIAC hier. «Cette possibilité est à l'étude depuis un certain temps déjà, elle l'est toujours et elle fait partie des diverses pistes envisagées par les Etats membres et tant qu'une décision n'a pas été prise, ça reste une possibilité», a indiqué Christian Chartier, le porte-parole de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Le conseil exécutif de l'OIAC a adopté vendredi à La Haye une feuille de route sur la destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici à la mi-2014, comprenant un plan détaillant les méthodes possibles de destruction de ces armes, hors de la Syrie, sur terre ou en mer. Ce plan doit être approuvé avant le 17 décembre. Vendredi était en effet une date butoir aux termes d'un accord russo-américain ayant permis d'éviter des frappes militaires américaines en Syrie, après les attaques chimiques mortelles en août. Mais, en dépit du consensus sur la destruction de l'arsenal chimique syrien hors du pays en guerre, aucun pays n'a à ce jour accepté qu'elle s'effectue sur son sol. La Belgique a déclaré lundi n'être pas favorable à la destruction d'une partie des armes chimiques syriennes sur son territoire. L'Albanie, également approchée par Washington, avait déjà exclu vendredi que l'opération de destruction se déroule sur son territoire. La Norvège, pour sa part, avait de même rejeté la requête américaine, mais s'est engagée, de pair avec le Danemark, à fournir des navires pour contribuer au transport des armes chimiques syriennes vers le lieu de leur destruction. La France s'est dit prête à apporter son expertise pour la destruction des armes chimiques syriennes hors de Syrie, mais a précisé qu'elle n'avait pas été sollicitée pour les accueillir.