Quand des ténors comme l'ESS, l'USMA et le MCA, sans oublier le MCO, le CABBA et la JSMB, ont tous viré une première fois leurs entraîneurs, il y a forcément de quoi s'inquiéter. Dès l'entame de la saison footballistique en cours, l'entraîneur Abdelkader Amrani a entamé la valse des entraîneurs, au terme du déroulement de la première journée du championnat professionnel de Ligue 1. Depuis le départ précipité du technicien algérien sus-cité qui a quitté en catimini la JS Saoura, pour rejoindre finalement le MO Béjaïa, au lieu et place de Mourad Rahmouni, plus d'une dizaine d'entraîneurs, qu'ils soient nationaux ou étrangers, ont rejoint aujourd'hui la longue liste des techniciens qui ont fini par rendre le tablier à ce jour. Le dernier en date, et qui vient à son tour d'allonger la liste des entraîneurs, qu'il ait été démis, ou bien qu'il ait démissionné de son propre chef, n'est autre que Saïd Hammouche, le désormais ex- entraîneur du CRB Aïn Fakroun, nouveau promu cette saison en Ligue 1, et qui occupe aujourd'hui la dernière place, après douze journées. Passe pour le CRBAF dont les jours en Ligue 1 sont désormais comptés. Mais quand des ténors de la trempe de l'ESS, de l'USMA, et du MCA, sans oublier de citer le MCO, le CABBA et la JSMB, ont tous viré une première fois leurs précédents entraîneurs en chef, pour faire appel à d'autres techniciens eux-mêmes déjà sur un siège éjectable, à l'image de Christian Lang de l'Entente sétifienne, il y a forcément de quoi s'inquiéter sérieusement. Pour cause, il ne passe plus un seul week-end sans que tel club, ou tel autre, n'annonce le départ de son entraîneur en chef. Depuis l'entame du championnat professionnel des Ligues 1 et 2, c'est pratiquement la même rengaine, au terme du déroulement d'une journée de championnat. Tous les week-ends, tel entraîneur est démis de ses fonctions, ou tel autre rend systématiquement le tablier. Pourtant, pour l'instant le championnat n'a pas encore consommé sa phase aller, ni encore atteint sa phase décisive. D'ailleurs, le cas du CS Constantine est en train de prendre une allure dramatique que rien ne présageait au départ entre l'actuel manager sportif des Sanafir, en l'occurrence Boulahbib, et les Garzitto Père et Fils. Pendant que l'Argentin Miguel Angel Gamondi, est plus que jamais proche du départ du côté du CR Belouizdad, c'est actuellement l'affaire Boulahbib-Garzitto, qui symbolise aujourd'hui la valse effrénée en cours des entraîneurs. Pourtant, le CS Constantine joue actuellement les premiers rôles en haut du tableau. Ce qui était bien un peu le cas de l'USM Alger, lorsque le Français Rolland Courbis a fini par claquer la porte, pour se faire rapidement remplacer par son compatriote Hubert Velud, lui-même évincé de l'ES Sétif, quelques semaines auparavant. Le cas du Suisse Alain Geiger que les dirigeants actuels du MCA, ont fini par évincer pour des raisons très floues, pourrait ressurgir du côté de l'ESS, si jamais le Franco-Polonais Christian Lang se loupait à son tour, au terme de la phase aller. En réalité, cette valse des entraîneurs toujours en cours, et qui défraie chaque jour plus l'actualité, comme cela est le cas aujourd'hui au sein des Sanafir de l'antique Cirta, confirme de manière incontestable le sérieux manque de crédit de l'ensemble des clubs des Ligue 1et 2. On recrute à chaque fois des entraîneurs à coup de millions de dinars, et aussi en euros, quand il s'agit de techniciens étrangers, pour ensuite se retrouver à la case départ. Aujourd'hui, on change d'entraîneur du jour au lendemain pour se justifier devant les supporters. Comme l'a si bien dit Noureddine Saâdi, l'ex-coach de la JSM Béjaïa, c'est généralement la rue qui décide du sort d'un technicien. Il n'en demeure pas moins que beaucoup de dirigeants de club, n'ont malheureusement rien à voir avec le football, encore moins avec la gestion sportive d'une équipe. La valse des entraîneurs est devenue un véritable fléau chez nous, et qui est loin d'être maitrisé actuellement, tant que les entraîneurs de football, qu'ils soient Algériens ou étrangers accepteront d'exercer leur métier à n'importe quel prix, dans des clubs généralement gérés au jour le jour, et qui n'ont strictement rien à voir avec le long terme. Seuls pour l'instant la JSK, l'USMH, et le RC Arba n'ont point changé leurs staffs techniques respectifs, au même titre que les clubs de Ligue 2, en l'occurrence l'ASMO et l'USMBA, d'autant plus que leurs coachs respectifs, en l'occurrence Kamel Mouassa et Abdelkrim Bira tiennent pour le moment le haut du tableau, au même titre que l'USM Blida. Mais dans l'immédiat, le bras de fer CSC- Garzitto a étalé au grand jour, les graves dysfonctionnements devenus légion dans la plupart de nos clubs de football. Et la liste des entraîneurs démissionnaires ou évincés, n'est pas près d'être close.