La riposte américaine aurait touché plusieurs Etats d'Asie centrale, heurtant de front les intérêts iranien et russe, il s'ensuivra une guerre d'autodestruction des musulmans contre le reste du monde. Tel était le plan de la nébuleuse inconnue. L'assassinat du commandant Massoud et la tragédie du World Trade Center seraient le résultat d'un plan soigneusement concocté par un cercle occulte ayant une très large vision sur le monde. «Le scélérat d'opérette» qu'est Ben Laden est tout simplement instrumentalisé pour exécuter des tâches, pour cette nébuleuse inconnue, comme il l'a déjà fait auparavant sous les ordres de la CIA. Sinon, comment expliquer qu'à aucun moment, le milliardaire saoudien ne s'est déclaré ouvertement le premier commanditaire des attaques kamikazes du 11 septembre? Aurait-il raté l'occasion de lâcher le «oui, j'ai...», lui qui est de toute façon condamné par la première puissance mondiale? Il s'était réjoui des attaques terroristes, il faisait référence à son organisation Al-Qaîda, mais sans plus. De leur côté, les Américains ont rendu publiques les preuves de l'implication de Ben Laden. Preuves du reste très contestées par certains pays. C'étaient de simples indices dépouillés de toute pertinence, disait-on. Même le pouvoir de Kaboul revendique encore les preuves formelles impliquant directement leur hôte. Les Américains auraient-ils caché la démonstration par «A+B» et se livrer aux tractations diplomatiques, durant presque un mois, pour ensuite aller dénicher Ben Laden par les bombes? Quoi qu'il en soit, compter le nombre de bombes américaines qui s'abattent sur l'Afghanistan et se contenter d'écouter les déclarations du mollah Omar et de la marionnette Ben Laden n'expliqueront rien de ce terrible conflit. Une enquête inédite d'Alexandre Khokhlov, révèle que l'élimination de Massoud devait avoir lieu plutôt (bien avant la date du 9 septembre). C'était la première étape d'un complot global qui devait mettre à feu et à sang l'Asie centrale. La vraisemblance des faits relatés dans cette enquête est loin d'être une simple supputation: le 9 septembre, Ahmed Chah Massoud a été tué par l'explosion d'une bombe introduite dans sa résidence par deux terroristes kamikazes se faisant passer pour des journalistes (un Algérien et un Tunisien). «Les choses devaient s'enchaîner dans cet ordre: d'abord, l'assassinat de Massoud, ensuite une tuerie massive en Amérique», déclare Vakhidoullah Sabakhoun, membre du Haut conseil, ministre des Finances de l'Etat islamique et numéro trois de l'Alliance du Nord. Avant sa mort, sous l'effet de l'explosif dissimulé dans la caméra des deux journalistes terroristes, Massoud n'a eu le temps d'entendre qu'une seule question du «reporter»: «Si vous reprenez Kaboul, quelle sera votre attitude à l'égard d'Oussama Ben Laden?». Après l'assassinat, le corps du commandant Massoud n'a été inhumé que le 16 septembre. Pourquoi? Vakhidoullah Seabakhoun explique que le soir même, le Haut conseil de l'Alliance du Nord s'est réuni. «Nous savions les taliban fin prêts à attaquer, mais attendant quelque chose. Nous comprenions désormais quoi. Nous avons décidé de ne pas dévoiler la mort de Massoud durant quinze jours. L'essentiel (...) était que les taliban ne soient pas sûrs à 100% de sa mort, et ça a marché». Mais pourquoi Ben Laden avait-il besoin que Massoud soit mort? Abdoul livre sa vision des choses: «Ben Laden, ou plutôt les gens riches et intelligents qui manipulent cette marionnette, a préparé le djihad contre l'Amérique depuis des années. Leurs hommes vivaient aux Etats-Unis, ils avaient tout mis au point pour leur attentat dès le début août, tout acheté, billets d'avions, employés d'aéroport, fonctionnaires américains. Mais Ben Laden n'arrivait toujours pas à s'emparer de la totalité de l'Afghanistan. Massoud l'en empêchait.» Au fait, le plan était de prendre tout le territoire afghan avec l'élimination de Massoud, entrer en Ouzbékistan, au Kirghizistan et au Tadjikistan en s'appuyant sur les groupes islamistes qui y activent. La suite du plan consiste en des attaques kamikazes sur les Etats-Unis. Ainsi, l'inévitable riposte américaine aurait touché plusieurs Etats d'Asie centrale, heurtant de front les intérêts iranien et russe. L'Alliance du Nord décapitée, il n'y aurait pas eu de troupes capables de mener une opération terrestre contre les taliban. Cette situation mènera inévitablement vers l'embrasement de toute l'Asie centrale, avec l'utilisation probable de l'arme nucléaire. Mais les deux kamikazes ont tardé à approcher Massoud. Ben Laden a perdu du temps, ce qui fait que le 11 septembre, date d'attaque terroriste sur les USA, le plan avait déjà échoué, et la troisième guerre mondiale a été tout simplement avortée. Une guerre absurde d'autodestruction des musulmans contre le reste du monde.