Le ministre de l'Agriculture Abdelouahab Nouri La création d'un observatoire de la sécurité alimentaire, a fait l'objet d'un large consensus des pays des deux rives de la Méditerranée. La première conférence ministérielle des pays 5+5 portant sur l'agriculture et la sécurité alimentaire vient de tracer les jalons d'une garantie de la sécurité alimentaire dans la rive sud de la Méditerranée. Les ministres de l'Agriculture et les ambassadeurs qui ont représenté leurs pays, ont souligné à l'unanimité, l'importance de cette rencontre qui devra trouver des solutions durables, afin de répondre aux menaces du changement climatique qui constitue une véritable préoccupation pour tous les peuples de la région, notamment les pays pauvres. Le ministre de l'Agriculture algérien, Abdelouahab Nouri, a indiqué dans l'allocution d'ouverture que «la garantie de notre sécurité alimentaire, constitue l'une des priorités à laquelle les différents pays, accordent de plus en plus d'importance et lui consacrent plus d'intérêt, en raison de ses retombées sur l'existence des populations et ses impacts sur leurs conditions de vie», a affirmé hier, M.Nouri à l'hôtel El Aurassi à Alger. De son côté, Stéphane Le Foll, ministre français de l'Agriculture, de l'Agroalimen-taire et la Forêt s'est présenté comme un véritable militant engagé pour la concrétisation des programmes proposés et a souligné que le continent européen, a développé la politique de l'autosuffisance agricole et agroalimentaire depuis 50 ans. Mais, la crise de 2008 qui a connu l'augmentation des prix des produits agroalimentaires, ainsi que le changement climatique ont imposé de trouver de nouvelles solutions à la problématique de la sécurité alimentaire des 5+5. «Nous sommes disposés plus que jamais à apporter notre expérience et nos soutiens à cette conférence, afin d'éviter la pire des situations et qu'aucun Etat ne peut supporter la crise tout seul», dit-il. Estimant à plus de 270 millions l'ensemble des habitants des pays qui sont membres de cette organisation, l'ensemble des intervenants, ont insisté sur l'importance de la réduction du gaspillage et les surconsommations qui se répercutent négativement sur la stabilité et l'économie des pays. Invitant des experts et différents spécialistes en la matière, les conférenciers ont mis au devant l'importance du développement du dialogue permanent et la solidarité, afin de faire avancer les différentes recommandations qui seront dégagées lors de cette rencontre, avant de voir l'évolution des situations. Placée au coeur de la réussite de cette rencontre, l'Algérie a proposé la création d'un observatoire pour la prise en charge de l'ensemble des questions soumises à l'Organisation. Les représentants de l'Union européenne, notamment Malte, l'Espagne, la France, l'Italie et le Portugal, ont suggéré de leur côté, la création d'un réseau informatique, afin de partager les connaissances et les expériences avec les parties concernées dans le secteur de la production et commercialisation des produits et de répondre aux besoins dans les meilleures conditions. Les pays du sud de la Méditerranée, à l'image de la Libye, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie, n'ont pas manqué de relever l'importance de la rencontre, tout en exposant chacun de son côté, les différents retards et préoccupations en matière de développement de l'agriculture. L'arrêt de l'avancée du désert vers le nord, constitue un des soucis majeurs des pays de l'Afrique du Nord.