Les élus de la commune de Haizer ont présenté le bilan des activités pour l'exercice 2013. Au-delà des chiffres, des acquis, des manques, des perspectives et des propositions... le fait important reste le recours à l'audition publique. Le bilan a été présenté en public et toute l'assistance avait le droit d'intervenir, de contester ou approuver le travail. Une petite comparaison avec ce que le citoyen voit et entend sur les chaînes de télévision, ce qu'il lit à propos des maires dans la presse nationale, la mairie de Haizer marque de son empreinte cette nouvelle manière de gérer. «Quand on n'a rien à se reprocher, on peut confronter en face les électeurs» pense un participant. «L'avantage avec cet exécutif c'est son âge et le niveau universitaire pour bon nombre des membres. Au sein de l'APC, ils ont mis leur appartenance politique de côté pour se consacrer aux problèmes des habitants. La jeunesse peut sauver l'Algérie» nous dira Omar, chauffeur à la subdivision DTP de la daïra. Rappelons que l'exécutif précédent, et le maire issu des listes FLN sont rentrés dans un conflit qui a conduit au blocage total de la commune pendant cinq bonnes années. C'est la wilaya qui a pris le relais pour gérer les affaires courantes. En prenant les rêne, le maire Chaâbane Meziane et ses collaborateurs sont confrontés à des retards dans la réalisation des aménagements urbains, l'alimentation en gaz naturel, la réfection des réseaux AEP, la réhabilitation des établissements scolaires primaires, l'inexistence d'opportunités d'emploi, la faiblesse des dotations en habitat rural... Loin de baisser les bras et de se décourager, la jeune équipe à leur tête le maire quitte les bureaux pour un travail de proximité et la recherche des solutions sur le terrain. Même s'il lui reste beaucoup à faire, le jeune exécutif a réussi cette partie de sa mission. Pour l'avenir, le maire tient à un projet qui selon lui demeure l'unique solution pour sortir Haizer de son isolement. «Le tourisme est pour nous la solution. Nous demandons sans cesse un téléphérique pour relier le chef-lieu de la commune à Tikjda. Le projet est coûteux mais réalisable. Nous demandons aussi l'accélération des travaux de dédoublement de la route entre Haizer et le chef-lieu de wilaya car ce projet s'inscrit dans la même perspective: la relance du tourisme national en attendant les étrangers» a déclaré le maire. Parce que la commune ne dispose pas d'un foncier agricole important, les élus ont inscrit parmi les priorités de leur programme pour les années à venir, la relance des programmes d'agriculture de montagne et l'arboriculture. Des quotas d'habitat rural sont nécessaires pour fixer les gens et atténuer l'exode vers les villes. En marge de cette assemblée bilan, la dynamique adjointe chargée de l'environnement, Linda Ouchene, défendait bec et ongles l'idée d'accorder une importance cruciale à l'écologie. La rive nord du barrage Tilesdit est sur le territoire de la commune. La réalisation d'une voie roulante tout au long de cette rive permettra de créer un pôle actif touristique. «Dès maintenant il faut imposer les règles pour préserver la faune et la flore autour de ces lieux. Les aires de repos doivent s'intégrer dans l'entourage. Les matériaux doivent aussi respecter l'environnement...», considére Mme Linda Ouchene. Après un débat riche en interventions axées principalement sur des demandes de travail, de logementes... le rendez-vous est donné pour le 19 décembre où l'APC fêtera le double événement avec la venue du fils du colonel Amirouche, comme aime le désigner les habitants de ce versant sud du Djurdjura. Précisons que la neige a couvert une bonne partie du territoire de la commune.