Le maire de la commune de Sidi Lahcen, située à 5 km du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès, est plus que jamais contesté par ses pairs qui exigent son départ, lui reprochant sa « mauvaise foi » et son « incapacité à gérer les affaires de la collectivité ». En effet, six élus sur les neuf que compte l'assemblée communale se sont réunis en ce début de semaine et ont convenu d'un retrait de confiance. « Nous avons tout fait pour convaincre le maire de travailler de concert dans le but de résoudre les problèmes récurrents auxquels est confrontée la commune depuis ces dernières années », avoue, avec regret, M. Nacer, élu sur la liste du Mouvement de la société de la paix (MSP). « Il y a eu, ces dernières semaines, des tentatives de réconciliation menées par le chef de daïra, mais en vain », révèle-t-il, estimant que les élus ayant entériné la motion de défiance « n'ont pas trouvé une autre solution pour débloquer la situation ». Et d'ajouter : « Pourtant, le maire avait pris l'engagement, il y a moins d'un mois, de prendre en charge tous les dossiers épineux et de procéder à des réaménagements au niveau de l'exécutif communal pour impulser une nouvelle dynamique ». Pour la majorité des élus de Sidi Lahcen, les tentatives de dialogue et de concertation avec le P /APC, aux fins d'une meilleure prise en charge des affaires de la commune, « n'ont pas connu l'aboutissement souhaité ». Le blocage qui prévaut au niveau de l'assemblée empêche la réalisation de nombreux projets d'intérêt public (bitumage, électrification rurale, construction de classes, viabilisation de placettes publiques) et complique davantage l'assainissement de dossiers épineux, notamment celui du foncier urbain et agricole, ont-ils déclaré en novembre dernier. « Je demeurerai toujours au service de mes concitoyens et opterai toujours pour un dialogue constructif et bénéfique pour la commune », avait rétorqué le maire de Sidi Lahcen, d'obédience RND, qui est à son troisième mandat à la tête de cette commune (21 500 habitants) considérée comme l'une des plus aisées, financièrement, de la wilaya.