S�il y a un secteur qui a enregistr� un saut qualitatif et quantitatif d�une fa�on ind�niable au niveau de la wilaya de Bouira, c�est incontestablement celui de l�agriculture. Et c�est � juste raison que cette wilaya poss�de cette vocation agricole ; sur un total de 445 626 ha, la superficie agricole repr�sente 293 737 ha, soit 65%. En effet, les atouts agricoles de la wilaya de Bouira d�aujourd�hui, ce sont ses trois barrages prometteurs dont deux sont d�j� op�rationnels, avec Lekhal et ses 30 millions de m3 et Tilesdit et ses 165 millions de m3, ainsi que celui en cours de construction, Koudiat-Asserdoune, avec ses 680 millions de m3 ; ce sont ses 31 retenues collinaires qui totalisent un volume de 3 242 520 m3 ; ses 4 309 puits pour un d�bit total de 6 409 l/s et ses 285 forages pour un d�bit total de 1 306 l/s. La wilaya de Bouira, c�est �galement pour sa production v�g�tale, ses 74 126 ha de c�r�ales, ses 11 902 ha de fourrages, ses 29 935 ha d�arboriculture dont 20 636 hectares pour la seule ol�iculture et enfin ses 6 051 ha de mara�chages. Pour la production animale, ce sont 60 187 t�tes de bovins, 205 350 t�tes d�ovins, 25 558 t�tes de caprins ; ce sont ses 2 935 000 poulets de chair et 1 265 000 poulets de ponte, et enfin, 119 091 ruches d�abeilles. Cependant, si la wilaya de Bouira a r�ussi le pari du PNDA, Plan national du d�veloppement agricole lanc� en 2000 et qui offre des aides cons�quentes et tr�s stimulantes aux agriculteurs, et si elle a r�ussi � valoriser son potentiel agricole et � l�am�liorer en augmentant sa superficie agricole utile, passant de 179 259 ha en 1999 � 190 152 ha en 2008, si elle a r�ussi � g�n�rer 15 136 emplois, � ouvrir plus de 926,5 km de routes agricoles et foresti�res, � installer 18 chambres froides indispensables pour le conditionnement et le stockage des fruits et l�gumes, � agr�er de nouvelles huileries passant de 163 en 1999 � 171 en 2008, � lancer 40 PPDR (Projet de proximit� de d�veloppement rural) et 57 PPDRI (Projet de proximit� de d�veloppement rural int�gr�) et octroyer 14 600 aides � l'habitat rural, c�est gr�ce aux structures d�appui qui travaillent en coordination avec la direction des services agricoles. Ces structures qui interviennent en aval et en amont sont compos�es de 12 subdivisions agricoles, 45 d�l�gations communales agricoles, 1 chambre d�agriculture et 5 fermes-pilotes, mais aussi 5 coop�ratives d�approvisionnement (Cassap), une coop�rative de c�r�ales et l�gumes (CCLS), une entreprise de distribution et de maintenance (Edimma), 5 unit�s avicoles issues de la filiale Orac, 1 unit� de production de l�aliment de b�tail (Onab), 4 points de collecte de lait cru, 4 caisses de mutualit�s agricoles (CRMA) et 15 bureaux communaux et enfin 6 agences Badr. Cependant, m�me si ces structures rev�tent une importance primordiale dans le d�veloppement, il reste que d�apr�s le directeur des services agricoles de la wilaya de Bouira, Morsli Rachid, un manque d�encadrement et de mat�riel roulant est criant et il est souhaitable que le minist�re acc�de � la demande de plus en plus pressante de la DSA et de la doter de 50 nouveaux postes budg�taires pour des cadres techniques et 15 v�hicules pour la couverture de toute la wilaya. Cela �tant et pour revenir aux potentialit�s agricoles de la wilaya et ses prouesses, notons que c�t� production, la wilaya de Bouira est pass�e pour l�huile d�olive de 2 181 487 l en 1999 � 3 135 301 l en 2007 et 2 600 000 l en 2008 pour 20 636 ha avec 5 702 ha de plus par rapport � 1999. Pour les c�r�ales, la production a augment� de 565 959 q passant de 851 041 q en 1999 � 1 417 000 q en 2007 avec une superficie de 73 448 ha contre 68 483 ha en 1999. Pour la production de la pomme de terre, la wilaya de Bouira a connu un grand saut passant de 300 624 q en 1999 avec 1 230 ha � 853 500 q pour 3 370 ha en 2008, soit une augmentation de 190%. Pour la production fruiti�re comme le pommier, le poirier, la vigne, les agrumes, l�abricotier, le grenadier, le cognassier et autres, la production est pass�e de 88 221 q pour 5 031 ha � 168 468 q pour 9 572 ha, soit une augmentation de 90 %. Enfin, pour la production animale, la wilaya de Bouira a enregistr� une augmentation dans la production du lait de vache, passant de 31 millions de litres en 1999 � 47 millions de litres ; la laine est pass�e de 1 417 qx en 1999 � 2 400 en 2007 ; les viandes rouges sont pass�es de 35 000 q en 1999 � 65 500 en 2007 ; les viandes blanches de 23 000 � 49 760 q ; les �ufs de 140 millions � 253 millions d�unit�s et enfin le miel est pass� de 24 000 kg en 1999 � 283 500 kg en 2007, soit une �volution de 1081% avec un potentiel qui et pass� de 10 080 ruches � 119 091 ruches en 2007. Toute cette production a g�n�r� pour l�agriculture au niveau de la wilaya de Bouira un chiffre d�affaires qui avoisine les 16 milliards de dinars en 2007, alors qu�en 1999, celuici n��tait que de 6,82 milliards de dinars. Par ailleurs et puisque la dynamique est toujours de mise et que le plan de d�veloppement est toujours en cours, le DSA a annonc� le lancement de plans de r�habilitation des cultures du terroir et leur labellisation. Ainsi en sera-t-il des figues et des cerises sur la vaste bande situ�e le long de la cha�ne sud du Djurdjura depuis Aomar et les Ath-La�ziz jusqu�� Aghbalou en passant par Taghzout, Haizer, El- Esnam, Saharidj sur plus de 70 ha � r�habiliter en figues et 50 ha en cerises au niveau des communes de montagne que sont Saharidj et Aghbalou ; la vari�t� Gueldamane du grenadier de Toghza � Chorfa, les p�ches tardives ou automnales des Ath- Mansour pour lesquelles la direction de l�agriculture pr�voit quelque 50 ha et enfin 330 ha d�agrumes dans la r�gion de Lakhdaria. Enfin, le dernier d�fi de la wilaya de Bouira est la construction de cette bande ol�icole au sud de la wilaya. Sur plus de 100 km sur 500 m de largeur, la DSA a pr�vu la plantation de quelque 5 millions d�oliviers. Et � propos de ce dernier, et c�est parce que la wilaya de Bouira poss�de la meilleure vari�t�, Achemlal, qui donne une huile extra-vierge avec moins de 0,1% d�acidit�, c�est-�-dire une huile exportable � fortes devises - l�on parle du litre d�huile � 13 euros -, l�objectif des professionnels de l�ol�iculture est d�arriver � cr�er un office pour le conditionnement et l�exportation de cette huile. Des d�marches sont en cours pour la cr�ation de cet office qui stimulera cette culture et encouragera son extension. Rappelons l�importance de la foire de l�olivier qui a lieu chaque ann�e � M�chedallah. Cette foire devra, selon ses initiateurs, rev�tir dans un proche avenir un cachet international pour peu que les pouvoirs publics s�y mettent afin que la r�habilitation de l�ol�iculture ne soit pas un vain mot. Cependant, cette r�habilitation passe par une bonne gestion de cette culture ; l�irrigation de l�olivier �tant par exemple l�une des exigences de l�heure. Mais pour ce point justement, le DSA nous dira que l�office national d�irrigation et de drainage est inform� de la n�cessit� d�activer les travaux des adductions du barrage de Tilesdit au niveau du plateau d�El-Asnam pour la culture mara�ch�re essentiellement mais aussi pour la vall�e du Sahel pour les cultures arboricoles dont l�olivier. D�autres travaux d�irrigation et de drainage devront suivre pour les barrages de Koudiat- Asserdoune et Lekhal pour les plateaux des Arribs mais aussi ceux de Souk El-Khemis et Bir- Ghbalou. Tous ces efforts devront aboutir � �tendre la superficie irrigu�e qui est actuellement de 11 460 ha contre 5 781 en 1999, � 25 000 ha � l�horizon 2013. Yazid Yahiaoui Cinq communes toujours bloqu�es Alors qu�au niveau national toutes les wilayas ont trouv� des solutions � leurs communes, � Bouira, cinq connaissent toujours un blocage. Cette situation risque de d�g�n�rer puisqu�au niveau local, la population sait que les projets de d�veloppement d�pendent de la stabilit� de leur commune. Ainsi, que ce soit au niveau des APC, RCD pour Bechloul et El Esnam, ou dans celles du FLN pour Ha�zer et Mesdour, ou encore celle de Raouraoua pour le RND, la situation est la m�me, un blocage syst�matique avec, d�un c�t�, les P/APC et leurs alli�s et, de l�autre, les opposants qui sont �videmment majoritaires. Chacun se rejetant la responsabilit�, la population qui avait vot� le 29 novembre dernier dans l�espoir de voir son quotidien s�am�liorer, se voit la premi�re victime de ce blocage avec des retards dans le lancement des projets et dans les propositions d�inscription d�autres. S�agissant des �lus au niveau de ces APC bloqu�es, le discours est presque le m�me. Les P/APC install�s imputent le blocage aux autres �lus issus de la minorit� et qui refusent de composer avec eux. Du c�t� des opposants, justement, si l�on prend, par exemple, le cas de Ha�zer, sur les 9 �lus de l�APC, 5 (2 RND, 1 FLN, 1 FFS et 1 Hamas) sont contre le P/APC en personne. D�apr�s ces 5 �lus, �le P/APC install� ne veut pas composer avec eux et refuse leurs propositions de sortie de crise�. Plusieurs r�unions ont �t� tenues � la da�ra, au cabinet du wali et m�me avec le wali mais sans r�sultat. Aussi, et tout en appelant le wali � agir vite afin de d�bloquer la situation de cette APC, les �lus d�gagent toute responsabilit� quant � une �ventuelle explosion sociale, un blocage que la population ainsi que les �lus opposants n�arrivent plus � s�expliquer en voyant le P/APC agir en solo et crier haut et fort qu�il est le seul ma�tre � bord. Au niveau des quatre autres APC, la situation est presque identique. Les P/APC install�s continuent � g�rer les affaires courantes et � suivre les projets � lancer ou d�j� lanc�s.