La 3G moins chère que la 2G Un peu de patience et puis ce sera parti. Le lancement commercial de la 3G interviendra dans les 15 prochains jours. Selon le journal on line TSA, les décrets d'attribution définitive des licences 3G à Mobilis, Nedjma et OTA ont été signés aujourd'hui. «Les trois décrets exécutifs portant approbation de licences d'établissement et d'exploitation d'un réseau public de télécommunications de troisième génération (3G) et de fourniture de services de télécommunications au public, attribuées aux sociétés Algérie Télécom Mobilis, Wataniya Télécom Algérie et Orascom Télécom Algérie ont été signés hier», a précisé TSA, citant des sources officielles. Les trois opérateurs sont «appelés à mettre en service la 3G au profit de leur clientèle dans un délai de 15 jours» à partir de la date de signature des décrets, précise encore notre source qui soutient que l'obligation d'avoir un nouveau numéro pour accéder aux services de la 3G est «une procédure tout à fait normale qui ne pénalise pas les consommateurs». Pour sa part, le président du conseil de l'autorité de régulation de la poste et de la télécommunication, Mohamed Toufik Bessaï a expliqué hier que «le temps administratif n'est pas le temps commercial». M. Bessaï s'exprimait sur les ondes de la radio Chaîne III au sujet de l'ajournement du lancement de la 3G en Algérie. Il a aussi démenti ce qui se disait dans la presse nationale, concernant les multiples reports de la 3G en Algérie. Pour lui, ce «décalage technique» n'est pas dû à des fins politiques. «J'ai lu ici et là que c'est dû à des considérations politiques. Ce sont ici des propos sans fondement, il n'y a aucune considération politique contre ce report», a-t-il précisé. Il a également fait savoir que «c'est un report technique qui est dû au respect des procédures juridiques qui ont mis un peu plus de temps à être respectées», tout en ajoutant qu' «il ne faut pas voir du politique là où il n'y en a pas». Il était même consterné quant à la rumeur indiquant que le lancement de la 3G sera retardé jusqu'après l'élection de 2014. Il a dit, à cet effet, que «ces propos me laissent pantois et sans voix. Je suis même en colère contre ces propos irresponsables. Il n'y a aucune considération politique face à ce report et je le nie catégoriquement et solennellement». Concernant le retard accusé dans le lancement de la 3G, le responsable a indiqué qu'«on aurait pu aller plus vite dans le lancement de la 3G, mais le temps administratif a causé tout ce retard». Chose qui démontre une fois de plus que la lutte contre la bureaucratie n'est pas ce qui se fait de mieux en Algérie. Il a, de plus, expliqué qu'une fois le décret signé, l'autorité de régulation reçoit une copie qu'elle notifiera immédiatement aux opérateurs. «Nous n'attendrons pas la publication du décret au Journal officiel. Nous notifierons à l'opérateur la copie du décret signé par M.Sellal», a-t-il affirmé, tout en promettant que d'ici la mi-décembre la 3G sera dans les portables de tous les gens. Pour ne pas perdre plus de temps, M.Bessaï a indiqué que «nous avons accepté que les opérateurs déposent des offres chez nous que nous sommes en train de traiter et que nous validerons officiellement le jour où on notifiera le décret». Il est, en outre, revenu sur la question de la nécessité d'une deuxième puce pour la 3G. Selon M. Bessaï, la solution de la puce séparée est la seule solution viable sur le plan juridique. «L'Algérie ne possède pas une licence globale qui permet à un opérateur de délivrer à l'aide d'un seul titre juridique tous les services de télécommunication», a-t-il argué. C'est pourquoi, le numéro unique n'est pas à l'ordre du jour. Néanmoins, il a tenu à rassurer que la solution du numéro séparé «est une solution momentanée». Pour ce qui est du coût de la téléphonie mobile de la 3G, M. Bessaï, a estimé que celle-ci devra coûter moins chère, pour les usagers, que la 2G actuellement en vigueur. Il a annoncé à cet effet que «les offres des opérateurs en matière d'Internet 3G devront coûter moins cher que ceux actuellement en vigueur dans la 2G (GSM)». Il a, toutefois, expliqué que dans l'immédiat, les offres 3G seront «très différentes de celles que nous connaissons actuellement» avec la 2G car, a-t-il dit, les opérateurs devront «amortir» leurs investissements dans ce créneau. Mais au terme de moins d'une année, ils devraient proposer des prix attractifs pour la 3G. Il a promis que «L'Arpt veillera à ce que ces choses-là soient respectées par les opérateurs». S'agissant de la portabilité de changer d'opérateur tout en gardant le même numéro, il a estimé que la portabilité «n'est pas un succès dans les pays où le prépayé est dominant», rappelant que l'Algérie enregistre 98% d'abonnements en prépayé. Cette question «n'est pas une priorité pour l'Algérie», a-t-il affirmé. Interrogé sur le nombre éventuel d'abonnés à la 3G, M. Bessaï a indiqué que ce nombre «n'excédera pas les 3 millions d'abonnés en 5 ans».