La Cadc réunie hier en conclave extraordinaire à Tizi Rached a arrêté une série d'actions pour célébrer le double anniversaire du Printemps noir et du Printemps berbère. A ce titre, les coordinations dites proches d'Abrika prévoient d'observer un rassemblement aujourd'hui à 10h à Azazga pour exiger que toute la lumière soit faite sur la mort du jeune Hakim Allouache, survenue le mercredi dernier à Fréha. En même temps, les 25 coordinations réunies à Fréha envisagent d'observer un autre rassemblement et une cérémonie de recueillement le 16 avril devant le magasin du Frère cadet de Rachid Allouache. Ce rassemblement sera suivi d'une marche de dénonciation dans la localité de Fréha. Incontournablement, le désormais traditionnel recueillement sur la tombe du jeune Massinissa Guermah, première victime des événements de la Kabylie n'a pas été omis. Ainsi, un recueillement sur la tombe du jeune Guermah aura lieu le 18 avril à Agouni-Arrous (Beni Douala). Cela dit, les archs tablent énormément sur l'emblématique journée du 20 avril. Dans ce sens, la Cadc a appelé à une marche qui sera soutenue par une grève générale pour marquer le 24e anniversaire du Printemps berbère. S'agissant de la journée du 22 avril (interpellation des trois collégiens d'Amizour), la coordination des archs de la wilaya de Tizi Ouzou a affirmé qu'elle adhérera à toute action qui sera entreprise par la CIC Béjaïa. L'évaluation et la capitalisation de l'action du rejet de l'élection présidentielle, a été le deuxième point nodal du conclave de Tizi Rached. Ainsi, les compagnons d'Abrika ont fait le constat de beaucoup de dépassements dans plusieurs localités notamment de la part des militants du RCD. Selon certains délégués «les agressions, les insultes et les multiples intimidations ont été le lot des animateurs et des citoyens acquis au mot d'ordre du scrutin». Cela étant, la Cadc a jugé satisfaisant le bilan de son action puisque la Kabylie a enregistré un taux impressionnant d'abstention. En parallèle, les archs n'ont pas manqué de débattre de la reconduction du président Bouteflika et la nécessité d'adopter une nouvelle stratégie de lutte par rapport à cette nouvelle donne. Dans ce sens, une commission de réflexion sera installée le 23 avril pour esquisser les contours de cette nouvelle stratégie. Par ailleurs, les archs, indubitablement alertés par le reflux de la mobilisation citoyenne ces derniers temps, songent à revoir le fonctionnement de leur mouvement comme ils prévoient de se pencher sur le cas de zaouïas de la Kabylie, qui ont versé dans la politique, chose jugée «extrêmement grave».