Les Verts doivent savoir qu'ils sont capables d'aller au bout de leur rêve. Les résultats satisfaisants ne doivent pas inciter l'ensemble algérien à dormir sur ses lauriers. La qualification et la finale se joueront aujourd'hui, à 18h00, face à la Tunisie qui n'a pas fait de détails devant le Maroc (39-26). La minutie et la grande attention qui avaient entouré les préparatifs des Verts pour ce match de revanche, témoignent de leur désir unanime de sauter l'écueil tunisien et d'arracher le billet de la qualification pour les demi-finales. Ce match revêt, en outre, un caractère particulier pour les nôtres. En plus de son caractère derby maghrébin, il y a lieu de rappeler que cette même équipe de Tunisie les avait ridiculisés lors des éliminatoires des J.O. d'Athènes avec un écart de 16 buts, score jamais enregistré par l'Algérie devant ses voisins, Les joueurs sont conscients de l'enjeu de la partie et du devoir qui leur incombe. La rencontre, au parfum de revanche, sera difficile à négocier. Bien des impondérables pourraient survenir en cours de jeu. Il faudra s'en prémunir sur le plan psychologique mais aussi technico-tactique. Celui inhérent au volet physique ne devrait pas poser de problème, tant l'équipe demeure bien campée sur ses jambes. Aussi s'est-on évertué à mettre les bouchées doubles pour être fin prêts au rendez-vous. Rien n'a été laissé au hasard, ou presque, notamment lors du ministage de Pologne effectué durant les dernières semaines qui avaient précédé le voyage du Caire. L'équipe, de l'avis même de son entraîneur Irwin Calderach, a profité pleinement de cette mise au vert pour parfaire certains aspects inhérents à la tactique qui sera appliquée en cours de jeu. Celle-ci devrait reposer sur un 6-0 élastique qui pourrait se muer en 3-3 en phase défensive ou en 5-1, lorsque l'opposant se montre menaçant. Toutes les éventualités ont été donc vues et revues, sans pour autant laisser de côté l'aspect psychologique, très important dans ce genre de match. L'Allemand, Calderach table sur l'expérience consommée des ténors comme Loukil, Hammad, Akchiche ou Labane et Lamali pour assurer à leurs jeunes coéquipiers l'encadrement adéquat et éviter par la même, de tomber dans la facilité. L'équipe de Tunisie a, comme prévu, passé le premier tour de l'épreuve sans encombre. Lors des trois premiers matches de la compétition, tous gagnés, il y a eu des hauts et des bas dans la prestation du Sept tunisien. Il y a, certainement, des zones d'ombre à éclaircir, notamment dans le comportement défensif de l'équipe. Aussi bien face à la Libye que face au Sénégal et à l'Angola, l'équipe de Tunisie a encaissé trop de buts, dont certains, sur quelques actions offensives adverses, étaient évitables. Les reproches ne s'adressent pas uniquement aux joueurs de champ mais aussi aux gardiens de but (Selim Zhéni, Iteb Bouali et Wassim Hellal) dont aucun n'a vraiment convaincu. Aujourd'hui, les choses sérieuses commencent et avec l'entame de ce second tour de l'épreuve, l'équipe de Tunisie doit justifier son rang. Tenante du titre, elle apparaît comme l'équipe la plus solide du handball africain. Doués et très expérimentés, ses joueurs présentent également un jeu régulier. Cette sélection compte dans ses rangs 5 joueurs évoluant en Europe : 4 en France et 1 en Espagne. Son jeu repose essentiellement sur l'attaque et la contre-attaque mais elle manque, cependant, de rapidité. Il sera, donc, demandé aux Algériens d'être plus rigoureux en défense, d'être moins «distraits» et de savoir contrer l'attaque adverse en exerçant un marquage impitoyable sur chaque bras tireur. Les ailiers, pour leur part, doivent exercer un pressing haut pour empêcher toute incursion par les ailes. Le match est à la portée des camarades de Yazid Akchiche qui, lors du premier tour, ont eu le temps de recharger leurs accus, de retrouver leur sérénité et leur confiance en leurs moyens, qualités qui peuvent leur permettre d'atteindre leur objectif cette saison. Tout reste encore possible à condition de négocier ce match avec beaucoup de sérieux et de foi.