L'artiste constantinois Zinedine Bouchaâla et sa troupe de chant Aïssaoua ont «allumé» l'ambiance à la Maison de la culture de Sétif lors de la 4ème soirée du Festival culturel international du Samaâ soufi. La fusion réussie entre le style des «Khouane Aïssaoua» de la cité du Vieux Rocher et le malouf, alternant ibtihalate et envolées rythmées soutenues tantôt par la «zorna» et la «tabla», tantôt par le mandole, ont conquis le public constitué majoritairement de familles et de jeunes gens dont quelques-uns se sont laissé aller à des pas de danse proches de la transe. Les morceaux Sallou aâla zine et-tadj et Ya rab athni aâla el mouîne, alliant le mystique et le spirituel ont suscité une longue standing ovation d'une assistance aux anges. Visiblement heureux à la fin de son spectacle, Zinedine Bouchaâla a tenu à saluer l'initiative de l'organisation de cet événement qui permet, a-t-il dit, de «faire connaître davantage cet art mystique, de sublimer la foi et de méditer» ce qui favorise, selon lui, «une sorte de sérénité intérieure». Pour cet artiste, le chant des Aïssaoua «est une école qui a participé et qui participe encore à la préservation d'un pan très important du patrimoine musical si diversifié de notre pays». La 4ème soirée qui fut algéro-libyenne a été entamée par la troupe Nassaïm at-tourath de Libye, conduite par l'artiste Omar Abdeldjalil, qui mit le nombreux public en appétit en interprétant plusieurs morceaux soufis dédiés au Prophète Mohamed (Qsssl). La 5ème soirée du festival qui se poursuivra jusqu'à samedi prochain sera animée aujourd'hui en soirée, par les troupes sénégalaise de Samb Sadibo, bécharie Diwan nass el waha et constantinoise Meridi.