Spectacle - La troupe Aïssaoua de Zineddine Bouchaala de Constantine a attiré lundi un public nombreux, juste après la prière des taraouih à la nouvelle Maison de la culture de la wilaya de Tipaza, sise à Koléa. Cette soirée a permis aux mélomanes de la wilaya de Tipaza, dont une grande partie de la ville de Koléa, d'ajouter à leur répertoire andalou et chaabi, une belle touche de medih aïssaoua, superbement interprété par la troupe de Zineddine, le neveu du grand maître du malouf, Mohamed-Tahar Fergani. Avec un cachet constantinois, la troupe aïssaoua a séduit son nouveau public dont beaucoup de familles, qui ne cessaient d'affluer après les taraouih. Zineddine qui a connu, depuis l'âge de 16 ans, cet art soufi et folklorique d'une grande popularité à l'échelle nationale et étrangère, a tenu à nous rappeler le grand apport de sa famille au chant aïssaoua de Constantine. Ainsi, son grand-père Hammou Fergani a hérité ce patrimoine artistique de père en fils du côté maternel. «Ma mère Zoulikha Fergani a, à elle seule, fait un parcours de plus de 50 ans dans ce domaine, avec sa sœur Z'hor, sa mère Akila Istanbouli et sa sœur Hanifa Istanbouli. Elles animaient des fêtes avec leur groupe appelé El bnoutète à l'instar des «messamaite». La famille a toujours préservé cet art aïssaoui grâce aussi à mes 5 oncles maternels dont El-hadj Tahar Fergani.» Le souci de mieux préserver cet art a poussé la troupe, selon son chef Zineddine, qui a fait un long parcours depuis sa création en 1980, à penser à l'ouverture d'une zaouïa aïssaouie et d'une école pour l'apprentissage de l'art aïssaoui. Se produisant pour la 1re fois dans la wilaya de Tipaza, l'artiste Zineddine Bouchaala nous a révélé que ce moment est un vœu caressé depuis longtemps. «Me produire, en l'occurrence à Koléa, connue pour son art andalou, hawzi et chaabi, me comble de joie», nous a-t-il souligné tout en remerciant le directeur de la maison de la culture de Koléa, Boudjemaa Ben Amirouche. Ce dernier nous a informés du programme global des 22 soirées ramadanesques restantes. Un cocktail d'artistes et de troupes avec différents styles et différentes régions du pays. On cite les troupes Bachtarzia de Koléa, Nasamate el oula de Blida, El-Rachidia de Mascara, El Bahaa de Bousaada, Achouak de Béchar, Elmrachidia de Cherchell, El-Gharnatia de Koléa, El Aksa lil inchad et madih d'Alger et la coopérative Port-Saïd d'Alger. En solo, de nombreux artistes sont prévus dont Nacerdine Galez d'Alger, Mohamed Raoui de Boumerdès, Norredine Alem d'Alger, Abdelkader Bendouara de Bou Ismaïl, Mohamed Rioadh Benredjdel de Koléa, Abdelouahab Lounissi de Douaouda et Hamidou pour une soirée haouzie, prévue le 27e jour de ramadan. Pour les fans des pièces théâtrales et d'art dramatique, deux troupes se produiront durant ce mois sacré. A savoir, le Théâtre régional d'Oran et le Mouvement théâtral de Koléa (MTK).Les artistes Tounès d'Alger et El-Amri Kaaouane de Sétif offriront en solo, des monologues au public de Tipaza. - La commune de Koléa prévoit, pour sa part, un programme spécial ramadan, selon le président de la commission des fêtes, Djamel Hammoudi. La 1re soirée a eu lieu à la salle des fêtes de la ville pour honorer un ancien journaliste de Koléa El hadj Melah. Un hommage qui entre dans le cadre d'un programme de soirées où sept artistes et musiciens de Koléa seront honorés tous les mardis et vendredis.