Vingt présidents d'APC de la wilaya d'Alger, d'appartenance FLN, ont annoncé dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, leur soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de sa réélection à la tête de la magistrature suprême. Comme il fallait s'y attendre, après la déroute électorale d'Ali Benflis, secrétaire général du FLN, et la «grande» déception qui s'est emparée, par la suite, des cadres et des militants du vieux parti, la tendance pro-Bouteflika, représentée par le mouvement de «redressement» d'Abdelaziz Belkhadem, semble ainsi l'emporter. Dans le communiqué, les présidents d'APC, se sont dit, à ce propos, «déterminés» à contribuer à la mise en oeuvre du programme du chef de l'Etat «élu par la majorité du peuple algérien». Réunis, lundi à Alger pour faire le point sur le déroulement de l'élection présidentielle dans leurs communes respectives, les 20 chefs communaux ont mis l'accent sur la «transparence totale» qui a caractérisé l'opération du vote. «Aucun dépassement n'a été enregistré, ni avant ni durant le jour du scrutin» lit-on dans la missive. La motion des maires FLN de la wilaya d'Alger qui vise, selon les signataires, à contrecarrer les allégations mettant en doute la transparence et la crédibilité du scrutin du 8 avril, s'apparente, toutefois, à un repositionnement «stratégique» dicté notamment par les soubresauts que connaît actuellement l'ancien parti unique. La «crise» provoquée par la «lourde» défaite du chef du FLN, classé deuxième après Abdelaziz Bouteflika avec 6,42% des suffrages exprimés, a, de toute apparence, fait tilt dans l'esprit des militants, dont nombre d'entre eux comptent, d'ores et déjà, rejoindre en masse, l'aile Belkhadem en prévision du congrès «réunificateur» qui se tiendra probablement à la fin juin. Le ralliement des élus pro-Benflis à leur «ennemi d'hier», quoique prévisible, renseigne, on ne peut plus clairement, sur le désarroi qui semble, à mesure que passent les jours, gagner les instances dirigeantes du parti.