Un ultime clin d'oeil à Nelson Mandela pour lui dire que le combat pour la liberté des peuples continue. C'est pratiquement le jour même où Madiba a entamé son dernier voyage pour retrouver la terre de ses aïeux que se tient cet événement qui doit donner la parole aux peuples encore sous le joug colonial. Le hasard s'en est mêlé pour montrer que la flamme ne s'est pas éteinte et que des générations d'hommes et de femmes ont repris le flambeau légué par celui que l'apartheid a privé de 27 années de liberté. Un système ségrégationniste qu'il réussira à mettre à genoux pour donner naissance à une nation sud-africaine démocratique, multiraciale où prédomine la tolérance. Un message que plus de 200 participants en provenance des pays des cinq continents qui ont pris part, hier à Alger, à l'ouverture des travaux de la 4e Conférence internationale sur le thème «Le droit des peuples à la résistance: le cas du peuple sahraoui», s'attelleront à transmettre un ultime clin d'oeil à Nelson Mandela pour lui dire que le combat pour la liberté des peuples continue. Un hommage posthume à celui qui a tété à la révolution algérienne et que l'Algérie en guerre contre la France coloniale a accueilli comme l'un de ses fils. Cette rencontre marquée par la présence d'une forte délégation sahraouie conduite par le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz et de plusieurs personnalités en provenance des quatre coins de la planète «constituera également une plate-forme pour dénoncer les pratiques et les violations marocaines des droits de l'homme et condamner l'occupation du Sahara occidental et le pillage des ressources naturelles avec la complicité de l'Union européenne», souligne une dépêche de l'agence officielle de presse sahraouie, SPS, datée du 14 décembre. Le renouvellement de l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Maroc a été dénoncé tout récemment par une organisation non gouvernementale espagnole (la Coordination espagnole générale des associations d'amitié et de solidarité avec le peuple sahraoui) qui estime que «l'Union européenne était responsable des graves conséquences du renouvellement de l'accord de pêche UE-Maroc sur le processus de règlement du conflit du Sahara occidental», rapporte SPS sur son site alors que les forces d'occupation marocaines continuent de réprimer les manifestations pacifiques des Sahraouis en faveur de l'indépendance du Sahara occidental. «Une manifestation pacifique organisée par des dizaines d'élèves sahraouis dans le quartier de Tantan à El Ayoune pour exprimer leur rejet de l'occupation marocaine du Sahara occidental a été réprimée par la police marocaine», indique le même média. Leurs cris qui retentiront à Alger résonneront dans la tête de leurs bourreaux... M. T.