Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avec son homologue libyen, Ali Zeidane (à gauche sur la photo) Le Premier ministre a en outre mis en exergue «les pas franchis par la coopération et la coordination en matière de sécurité entre les deux pays». Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé hier, à Tripoli, que la détérioration de la situation sécuritaire du fait de la large prolifération d'armes constitue désormais un danger pour la sécurité de la région et exige l'intensification de la coordination, de la coopération et de l'échange d'informations entre les différents organes spécialisés algériens et libyens. «Il convient également de redoubler d'efforts pour la sécurisation et la protection de nos frontières terrestres communes à la lumière de la situation sécuritaire précaire dans la région du Sahel», a indiqué M.Sellal dans son allocution à l'ouverture des travaux de la 14e session de la grande commission mixte algéro-libyenne qu'il co-préside avec son homologue libyen, Ali Zeidane. Le Premier ministre a en outre mis en exergue «les pas franchis par la coopération et la coordination en matière de sécurité entre les deux pays», saluant par la même, «les résultats encourageants réalisés à ce jour dans le domaine de la formation des éléments de la police libyenne en Algérie». A cette occasion, M Sellal a souligné «la disposition de l'Algérie à répondre aux besoins des frères en Libye en la matière». Face à cette situation, le Premier ministre a réaffirmé la «volonté sincère» de l'Algérie d'aider et d' «accompagner» la Libye dans son processus d'édification institutionnelle. «Nous sommes animés d'une volonté sincère d'accompagner nos frères libyens dans l'édification des institutions de l'Etat au diapason des mutations du monde d'aujourd'hui» et partant dans «la relance économique, l'amélioration de la situation sociale, le développement et la sécurisation des frontières», a souligné M.Sellal lors de son intervention devant les membres de l'Assemblée locale de Tripoli (Assemblée de wilaya). Il a indiqué que cette visite émane «de la volonté des deux pays d'ouvrir une nouvelle page dans le processus de développement des relations bilatérales et de les promouvoir au mieux des intérêts des deux peuples». M.Sellal a par ailleurs affirmé le soutien des Algériens au peuple libyen. «Vos frères en Algérie sont à vos côtés dans le meilleur et dans le pire», a ajouté M. Sellal qui s'est dit convaincu que «la Libye surmontera les difficultés et triomphera». «Ce que vit la Libye aujourd'hui n'est qu'une épreuve passagère», a-t-il soutenu ajoutant que «les peuples libyen et algérien ont les mêmes origines et principes qui sont l'arabité, l'amazighité et l'Islam sunnite». L'étape que traverse la Libye aujourd'hui s'inscrit dans le cadre du «processus de l'Histoire des nations», a soutenu M.Sellal qui a souligné que «la parole reviendra toujours au peuple». M.Sellal a enfin saisi l'occasion pour transmettre au peuple libyen les salutations du président de la République Abdelaziz Bouteflika lui souhaitant «bonheur et concorde». Par ailleurs, la réunion de la grande commission mixte algéro-libyenne qui se tient depuis hier, à Tripoli devrait être couronnée par une série de conventions et de programmes visant à relancer la coopération bilatérale dans les domaines socio-économique et sécuritaire. La visite du Premier ministre en Libye, la deuxième du genre en une année après celle effectuée en janvier 2013 à Ghadamès, vise à examiner les moyens de coordonner les efforts entre les deux pays pour maîtriser la situation sécuritaire et garantir la stabilité, qui est la condition sine qua non pour le développement de la région. La rencontre d'aujourd'hui, qui vient couronner la série de rencontres bilatérales entre les responsables des deux pays, dont celle du Premier ministre libyen en Algérie les 10 et 11 décembre 2012. L'Algérie et la Libye avaient appelé dans le communiqué final sanctionnant la visite de M. Zaidane en Algérie, à la réunion du groupe de travail commun chargé de la promotion des échanges commerciaux. Le groupe est chargé de mettre au point des approches et des plans en vue d'accélérer la réalisation d'études indispensables au développement de la région frontalière (Ghadamès-Debdeb), au service du trafic commercial et économique entre les deux pays. Afin de sécuriser leurs frontières communes, l'Algérie s'est engagée à ne permettre à personne d'utiliser son territoire pour porter atteinte à la Libye ou menacer sa sécurité et sa stabilité et la Libye s'est engagée, de son côté, à ne permettre à personne d'utiliser son territoire pour menacer la sécurité et la stabilité de l'Algérie. Les deux pays ont également salué le dialogue, la concertation et la coordination politique entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays tout en oeuvrant à la coordination de leur position lors des forums internationaux et régionaux, notamment aux niveaux maghrébin, arabe, africain et euroméditerranéen. Au plan régional et concernant la situation au Sahel, les responsables des deux pays ont exprimé leur condamnation de toutes formes d'extrémisme, de terrorisme et de crime organisé, tout en soulignant leur détermination à mobiliser tous les moyens disponibles pour faire face à ces phénomènes qui menacent la sécurité et la stabilité dans la région. Les deux parties ont exprimé leur volonté d'intensifier la coopération, la coordination et la concertation en vue de faire face aux dangers qui menacent la stabilité et la sécurité des peuples de la région du Sahel, dont la lourde responsabilité incombe à tout un chacun, et ce dans le cadre du respect mutuel, de la préservation de la souveraineté nationale et du rejet absolu de toute tentative d'atteinte à l'intégrité territoriale des pays de la région.