«Le tunnel mitoyen mis en service il y a quelques mois n'a subi aucune anomalie et fonctionne le plus normalement du monde.» Ouvert à la circulation en septembre 2013, le tunnel T3, de l'autoroute Est-Ouest, situé en contrebas de Djebel Ouahch à Constantine a subi un sérieux revers, suite à un effondrement partiel. Cet écroulement brusque a provoqué une grande panique parmi les automobilistes qui ont opéré de graves manoeuvres croyant à une catastrophe irréparable. Fort heureusement le carambolage causé par les chauffeurs n'a enregistré que des dégâts matériels. Le ministre des Travaux publics qui s'est rendu jeudi dernier à Constantine pour constater de plus près les préjudices et prendre connaissance des causes et faits d'un tel écroulement, a ordonné une enquête qui sera prise en charge par une commission de son département. Les premières explications signifiées au ministre portent sur un phénomène naturel. L'avis d'un géologue spécialiste s'impose dans ce cas, et c'est la démarche que nous avons entreprise. Cet ingénieur qui maîtrise parfaitement le sujet confie que «le phénomène d'effondrement en question est dû à la création ou à la présence d'un vide auparavant. C'est ce qui a causé un affaissement des terrains sous-jacents». Ce mouvement, poursuit notre interlocuteur «est à l'origine des dégâts visibles au niveau du tunnel et au niveau du sol». Pour ce jeune géologue, il est absolument impératif de prendre en considération plusieurs facteurs devant éviter une répétition d'un tel phénomène qui serait plus fatal. D'abord, souligne-t-il «étudier en profondeur la nature du terrain et du massif de la région, autrement dit de Djebel Ouahch, une mission qu'il faut accorder à des géologues compétents, ensuite déterminer sa stabilité». Pour notre géologue «on aurait dû étudier les risques sur un long périmètre de la région en question, à savoir risques naturels: sismiques, glissement de terrain, effondrement, présence de failles, mouvements des fuites (eaux)». Selon lui, la meilleure technique à adopter au niveau de cette zone devrait être la même que celle appliquée pour la réalisation du tunnel de la Manche entre la France et la Grande-Bretagne. «Une technique qui a pour but de rendre le terrain plus résistant aux fuites, aux pressions et aux eaux pénétrantes». Un important dispositif sécuritaire a été déployé sur place par la Gendarmerie nationale, et comme première mesure, le tunnel a été fermé à la circulation. A ce même propos, le directeur général de l'Agence nationale des autoroutes, Mohamed Ziani a souligné que «c'est un phénomène naturel», attestant que «la partie endommagée n'a pas été encore bétonnée». Dans sa déclaration, il affirme que «toutes les mesures de protection et de sécurisation contre tout éventuel accident pouvant se produire ont été prises avec le concours des services de la Protection civile», assurant que «le tunnel mitoyen mis en service, il y a quelques mois, n'a subi aucune anomalie et fonctionne le plus normalement du monde».