La marque compte conquérir quelque 35% du marché dans un segment réputé imprenable. Pour Renault Algérie, le marché s'annonce très dynamique en ce début d'année 2004, avec pas moins de 10.000 véhicules vendus uniquement pour le mois de mars, soit le double de la moyenne mensuelle. Avec en prime une hausse des ventes estimée à quelque 20% de plus par rapport à celles réalisées l'année dernière. Pour mieux disputer la première place au podium des meilleures ventes face à ses principaux concurrents dont Hyundai, Toyota et Peugeot, Renault ne cesse de miser sur la nouveauté, et notamment sur l'effet berline qui a énormément de succès. Cette fois, elle prend l'offensive en proposant, pour la première fois aux Algériens, la Dacia Solenza qui ouvre la voie au renouvellement complet de l'offre de modèles Dacia. Renault, qui compte commercialiser pas moins de quatre millions de véhicules à l'horizon 2010 - dont 50% hors Europe occidentale - lance aujourd'hui la Dacia Solenza dont elle a donné en 2003 un avant-goût. Même si cette dernière marque vient tout droit de Roumanie, Renault se targue désormais de posséder 99,3% du capital de la marque roumaine, non sans avoir auparavant remis à niveau tout l'outil de production de cette dernière qu'elle a définitivement aligné sur les normes européennes. La marque au losange propose ainsi une nouvelle identité de Dacia qu'il veut «contemporaine, rigoureuse et accessible». Ainsi dans un marché en pleine croissance, le constructeur français, qui a complètement revu et corrigé cette marque, ne veut pas moins séduire une clientèle algérienne au pouvoir d'achat fortement érodé, en pénétrant un segment aux enjeux de plus en plus évidents dans notre pays, à savoir celui du milieu de gamme. Un marché toutes marques dont Renault compte, coûte que coûte, engloutir en bonne part, c'est-à-dire attaquer un segment qui pèse dans un marché toutes marques MTM de quelque 35% et où les Coréens sont réputés très forts. De là, tous les espoirs que met Renault dans un véhicule au label familier aux Algériens depuis les années soixante; pour s'en rappeler citons la Dacia 1100 ou R8, la Dacia 1300 ou Renault 12, la Dacia berline, la Dacia break, le double cabine, le pick-up standard et tout récemment la Nova, en 1995. En fait, c'est forte d'atouts maîtres alliant sécurité, modernité et technicité, que la Dacia Solenza compte arracher entre 10 % et 19 % dudit segment, c'est-à-dire franchir une barre des ventes frisant les 2500 véhicules pour une année pleine. Un objectif susceptible de donner des sueurs froides à Hyundai, déjà en pleine débâcle, et dont il ne manquera pas de carrément «bouffer des parts». Et pour cause, dans ce segment, où pas moins de 80 % des ventes sont réalisées en option essence, Renault, elle, et grâce à la providentielle Solenza, s'impose avec le Diesel, une option tellement rare dans ce créneau, mais finalement défriché par la Solenza qui se met en valeur par un prix défiant toute concurrence : ce bijou qui dispose de tous les équipements de sa gamme affiche un prix de seulement 670.000 DA dans le Diesel confort.