Le président de la Fifa a critiqué le retard de l'organisation du Mondial La critique du grand patron du football mondial est explicite, lui qui défendait pourtant bec et ongles l'organisation locale ces derniers mois, avant et après la dernière Coupe des Confédérations. Joseph Blatter n'est pas content, et le fait savoir... A six mois du début de la Coupe du monde 2014, le président de la Fifa a ouvertement critiqué l'attitude du Brésil et du comité d'organisation de la compétition. Le pays est attendu au tournant... Il est en poste depuis juin 1998 et n'avait encore jamais vu ça... Le temps passe et Joseph Blatter ne comprends pas comment le Brésil a pu se retrouver dans une telle situation d'urgence, à seulement six mois du début de la Coupe du monde 2014. «Le Brésil vient de prendre conscience de ce que c'est (organiser un Mondial, ndlr), il a commencé beaucoup trop tard, explique le Suisse dans les colonnes du quotidien 24 Heures. C'est le pays le plus en retard depuis que je suis à la Fifa, et pourtant c'est le seul qui avait autant de temps - sept ans - pour se préparer». La critique du grand patron du football mondial est explicite, lui qui défendait pourtant bec et ongle l'organisation locale ces derniers mois, avant et après la dernière Coupe des Confédérations notamment, qui s'était globalement bien déroulée malgré des heurts et manifestations liés à un contexte social pour le moins explosif. «Il y aura de nouveau des manifestations, des protestations, répond par ailleurs Blatter sur ce point. Les dernières, à la Coupe des Confédérations dans ce même pays, étaient nées des réseaux sociaux. Il n'y avait pas de but, de vraie revendication, mais pendant le Mondial il y en aura peut-être de plus concrètes, de plus structurées. Mais le football sera protégé, je crois que les Brésiliens n'attaqueront pas le football directement. Car chez eux, c'est une religion». Toujours est-il que le pays doit régler d'autres problèmes en hâte, à commencer par les stades en chantier. Des accidents récents ont tristement remis ces travaux en pleine lumière, et de nombreuses interrogations restent en suspens dans ce domaine. Les enceintes devraient malgré tout être prêtes à temps, mais la question de la sécurité revient également comme un boomerang en pleine figure des organisateurs. La Série A locale a trop souvent été salie par des violences entre supporters ces derniers mois, Joseph Blatter ne concéderait pas le moindre écart à l'occasion du Mondial à venir. Le Brésil a encore quelques temps pour prouver toutes ces compétences...