img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140107-08.jpg" alt=""75% des commerçants ont repris l'activité"" / Très optimiste, le ministre de l'Intérieur assure que d'ici deux jours tout rentrera dans l'ordre. Est-ce le retour à la normale à Ghardaïa? Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz s'est montré soulagé. «Grâce à la sagesse et au dialogue, à l'accalmie est de retour à Ghardaïa», a-t-il déclaré à la presse en marge d'une plénière consacrée aux questions orales tenue hier au Sénat. Contrairement aux informations rapportées par la presse portant sur la fermeture des magasins et des écoles, le ministre assure que les choses se sont améliorées. M.Belaïz a avancé que 75% des commerçants ont repris leur activité. «Hier (dimanche, Ndlr), les magasins de produits alimentaires sont restés ouverts jusqu'au soir», a-t-il affirmé en guise de justification. Selon lui, il reste juste quelques magasins fermés. «Il s'agit des commerçants qui habitent dans les ksour», a souligné M.Belaïz avant d'ajouter: «Ces derniers revendiquent le renforcement de la sécurité pour pouvoir reprendre leur activité.» Le patron de l'Intérieur a même assuré que près de 75% des élèves ont regagné les bancs de l'école. Le ministre assure qu'il suit attentivement la situation à Ghardaïa. «Le secrétaire général de la wilaya qui était l'ex-wali de Ghardaïa et qui connaît parfaitement le dossier, est chargé de suivre de près la situation», a indiqué M.Belaïz. Très optimiste, le ministre de l'Intérieur assure que d'ici deux jours, tout rentrera dans l'ordre. Ainsi, M.Belaïz veut démontrer la réussite de l'initiative du gouvernement à éteindre le feu de la discorde à Ghardaïa. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait reçu jeudi dernier les «représentants» des deux communautés, ibadite et malékite, pour mettre un terme à ce problème. Le gouvernement a pris une série de mesures au profit des Mozabites. Indemnisation, octroi de terrain et renforcement de la sécurité sont, entre autres, les mesures prises par le gouvernement. Or, cela ne semble pas convaincre les commerçants en grève depuis 15 jours de reprendre leur activité. Par ailleurs, interpellé par un sénateur sur la guerre des gangs qui menace nos cités ces derniers temps, M.Belaïz a expliqué que ce sont des gens qui viennent d'autres communes et qui n'arrivent pas à s'adapter dans leur nouveau quartier, ce qui provoque des affrontements entre les anciens et les nouveaux habitants. Le ministre soutient que l'absence d'infrastructures sportive et culturelle est l'une des causes de ces violences. «Les collectivités locales doivent assumer leurs responsabilités en prenant en charge les préoccupations des jeunes», a-t-il affirmé. Faisant la comparaison, le ministre estime que le taux de violence a baissé en 2013 avec 53 cas enregistrés contre 83 cas en 2012, soit une baisse de 39%. Afin de freiner ce phénomène, M.Belaïz indique que son département est en train de créer une police de proximité pour assurer la sécurité. En 2013, 633 postes de police de proximité ont été installés contre 611 en 2012.