Mettre fin aux souffrances et au calvaire du peuple sahraoui Le représentant personnel de Ban ki-moon effectuera une tournée en janvier dans la région pour notamment rencontrer séparément les responsables sahraouis et marocains. Le Maroc est pris en flagrant délit de mensonge. L'Algérie n'est pas mise en quarantaine dans le dossier sahraoui. Comme l'ont rapporté certains de ses médias. «M.Ross nous a informés qu'il organisera durant le mois de janvier une tournée dans les pays de la région pour relancer les négociations entre les Sahraouis et les Marocains. Il aura à rencontrer également les pays observateurs, à savoir l'Algérie et la Mauritanie», a déclaré le négociateur en chef de la délégation sahraouie, Khatri Eddouh. La rencontre entre Sahraouis et Marocains, qui devait se tenir en Suède, carillonnée par de nombreux médias marocains, faisait bien partie d'une tentative de désinformation. De l'intox pour tenter de diaboliser encore une fois l'Algérie en ce qui concerne la question sahraouie. «Pour contourner le handicap algérien, Christopher Ross a choisi d'organiser, début janvier, la prochaine rencontre en Suède dans l'espoir de soustraire, ne serait-ce que provisoirement, les négociateurs du Polisario à l'emprise algérienne et de les engager dans un débat libre et sans contrainte» avait placidement annoncé le site pro-marocain Sahara News. «Ces pourparlers sont pilotés par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross qui a choisi une nouvelle méthode de travail, à savoir des discussions bilatérales entourées d'une grande discrétion», poursuit sans vergogne le même média. Une information démentie de manière cinglante. «Le Front Polisario a refusé catégoriquement ce promu propagandiste par certains journaux et médias inféodés au Maroc de la tenue d'une rencontre entre le Front Polisario et le Maroc dans un pays européen», avait déclaré M'hamed Khadad, le coordinateur sahraoui avec la Minurso (Mission des nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). L'Algérie n'en avait pas fait des choux gras. «Si M.Ross estime que les deux pays ne devraient pas être présents dans telle ou telle phase de négociations, nous n'avons absolument aucune difficulté à ce qu'il en soit ainsi» avait souligné le patron de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, le 1er janvier 2014 à Alger. La presse aux ordres du pouvoir marocain avait visiblement pour mission de discréditer la position algérienne par rapport au conflit du Sahara occidental. Pour mieux sans doute continuer à réprimer, violenter et torturer le peuple sahraoui. Le priver d'un droit fondamental et universel: décider librement de son avenir. Un objectif que les responsables sahraouis se sont fixé tout en dénonçant le supplice vécu par leur population. La prochaine visite de l'envoyé spécial de l'ONU entretient cet espoir. «La visite de M.Ross dans la région permettra d'intensifier les efforts pour provoquer une prise de conscience auprès du Conseil de sécurité de l'ONU et de la communauté internationale sur cette question afin de mettre fin aux souffrances et au calvaire du peuple sahraoui, broyé par l'armée d'occupation marocaine» a indiqué le président du Parlement sahraoui M. Eddouh. «Le Maroc qui avait déjà retiré la confiance à M. Ross avant de revenir sur sa décision sous la pression internationale, continue toujours d'entraver le processus d'un règlement pacifique de la question sahraouie à travers un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui», a tenu à rappeler le président sahraoui Mohamed Abdelaziz lors de la clôture d'une conférence sur les «Relations extérieures» rapporte une dépêche de l'agence officielle sahraouie SPS datée du 6 janvier. Voilà qui s'appelle remettre les pendules à l'heure..