Notre pays se retrouve dans la catégorie des 32 nations à revenus intermédiaires. En procédant à une classification basée en fonction du niveau d'endettement et du revenu par habitant, la Banque mondiale classe notre pays dans la même catégorie où figurent notamment, la Chine, la Pologne et l'Afrique du Sud. En effet, depuis plus d'une décennie, notre pays a entamé une politique financière des plus draconiennes afin d'alléger le lourd fardeau engendré par la dette extérieure accumulée depuis l'indépendance. Malgré les incidences jugées trop négatives sur le sort de la population, il n'en demeure pas moins que la justesse de cette stratégie s'est avérée des plus positives et permet à l'Algérie d'entamer une politique de développement indépendante des contraintes et exigences des argentiers des pays les plus riches. Ainsi, l'institution de Bretton Woods a, dans son dernier rapport relatif à la situation économique mondiale et tenant compte des deux critères cités plus haut, classé 135 pays en développement en six catégories différentes. Notre pays se re-trouve dans la catégorie des 32 pays à revenus intermédiaires. Ces pays dits à «revenus intermédiaires» sont ceux dont le revenu par habitant se situe entre 736 et 2 935 dollars et ce, en comparaison avec les pays considérés à bas revenus, dont le revenu est inférieur ou égal à 735 dollars US. Selon toujours ces critères, la Banque mondiale considère un pays moins endetté lorsque le ratio entre le service de la dette et le PIB est inférieur à 48% ou quand le ratio entre le service de la dette et les exportations est inférieur à 135%. Ainsi, pour le cas de notre pays, le service de la dette par rapport aux exportations est situé à 21,6% en 2002 contre 22,2% en 2001. La situation de la dette algérienne «s'est nettement améliorée grâce à une bonne gestion de l'endettement par les autorités algériennes et à la hausse des cours de pétrole», dira M.Théodore Ahlers, directeur du département Maghreb auprès de la Banque mondiale qui ajoute que la dette «n'est plus un problème pour l'Algérie». Pour ce spécialiste des finances, «l'Algérie a beaucoup progressé sur le plan économique où des progrès importants ont été enregistrés et actuellement, il s'agit de voir comment accroître l'efficacité et assurer une gestion renforcée des dépenses publiques, de l'amélioration des services de base dans des secteurs tels l'éducation, l'eau et le logement», indiquera-t-il. Aussi, pour retrouver son aisance financière et se libérer de ce joug pesant sur toutes les actions d'investissement, notre pays comme le relève M.Ahlers, doit «mettre en place un environnement propice aux investissements privés nationaux et étrangers pour la création de l'emploi et l'augmentation de la croissance». Pour atteindre ces objectifs d'avenir, notre pays et la Banque mondiale se sont alliés dans la recherche des voies et moyens et travaillent ensemble pour faire face aux trois défis relatifs à la gestion des ressources publiques, au climat d'investissement et au développement des services de base et ce, à travers de nombreuses actions de conseil, d'assistance technique et de financement. Il est évident cependant, de relever que la démarche pragmatique suivie par notre pays n'a amené que des satisfecit de la part des argentiers et banquiers mondiaux. Sans nul doute, les réserves accumulées par la Banque d'Algérie et tenant compte des plans de développement basés sur les recettes calculées à 19 dollars US le baril de bétrole, notre pays a su maîtriser les mécanismes de ce fléau salvateur qui a longtemps bouleversé toutes les données économiques. La réalité et l'exigence sont de mettre fin à ce goulot d'étranglement.