«L'Etat reconnaît qu'il a fait une faute à l'égard des artistes» L'objectif principal du décret est la résolution du problème des artistes et auteurs, liée à la couverture sociale. C'est la fin de la précarité pour les artistes. L'adoption du décret relatif à la couverture sociale a soulagé la famille artistique. Une rencontre a été organisée hier au Palais de la culture, en présence de la ministre de la Culture et celui du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale pour apporter des éclaircissements et plus de détails sur le décret adopté jeudi dernier. Ce dernier définit les taux et les mécanismes de déclaration, d'affiliation et de cotisation et comporte des formulaires de déclarations. La ministre de la Culture Mme Khalida Toumi, s'est prononcé sur l'objectif du décret et a expliqué qu'il y avait deux catégories d'artistes et auteurs: ceux qui ont un contrat de travail classique, ceux-là peuvent cotiser que ce soit à la Cnas ou à la Casnos. Concernant la deuxième catégorie qui concerne ceux qui n'ont aucun contrat de travail et qui ne peuvent pas cotiser à cause de l'absence de dispositif et procédures pour le faire. «Le décret est fait pour régler la question de la couverture sociale pour les artistes et auteurs qui ne sont pas régis par un contrat de travail classique» a déclaré Mme Toumi. Et d'ajouter: «Que cette catégorie constituait la majorité écrasante des artistes algériens.» La ministre a également souligné que depuis l'indépendance, toutes les Constitutions du pays stipulaient clairement le droit à la sécurité sociale pour tout citoyen algérien. Elle a aussi déclaré que «ce décret reconnaît le droit de retraite des auteurs indépendants». S'agissant de la situation antérieure et des droits des artistes et auteurs qui activent depuis des années déjà, la ministre a indiqué qu'il faudrait racheter leurs années de cotisations. Pour la date de l'application de ce décret, la ministre de la Culture a indiqué: «Ce décret sera appliqué dès qu'il sera publié dans le Journal officiel». Par ailleurs, selon Mme Khalida Toumi «l'Etat reconnaît qu'il a fait une faute à l'égard des artistes». Pour sa part, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M.Benmeradi a indiqué que la culture constituait la richesse du pays, et que «l'Etat a rectifié une erreur qui devait être traitée bien avant». M.Abdelkader Bendaâmache, président du Conseil national des arts et littérature a, quant à lui, réaffirmé que «l'application de ce décret confortera les artistes». Zoubir Hellal, peintre et qui a participé à l'élaboration de ce décret, a indiqué «pour compléter ce décret, il faudrait faire exister l'artiste fiscalement en le facturant».