Le président français la troisième conférence de presse du président français, François Hollande, depuis son arrivée à l'Elysée était une véritable épreuve. Il devait présenter le cap économique et social de la France pour 2014 et présenter ses voeux aux Français, le président français devait surtout faire face à un scandale d'ordre purement privé. C'est le président de l'Association de la presse présidentielle, Alain Barluet (pour Le Figaro), à qui est revenu le privilège de poser la première question. Il choisit d'évacuer l'affaire Gayet: «M. le président, la publication, la semaine dernière, d'un article vous concernant dans un magazine a suscité l'émoi, des questions, de la curiosité, c'est inévitable», commence-t-il avant de demander: «Valérie Trierweiler est-elle toujours aujourd'hui première dame de France?» Imperturbable, intraitable, le président français a botté en touche en prétextant le côté privé de l'affaire. «Je comprends votre question, vous comprendrez ma réponse», répond François Hollande. «Chacun dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves, c'est notre cas, ce sont des moments douloureux. Mais j'ai un principe que les affaires privées se traitent en privé. Ce n'est donc ni le lieu ni le moment de le faire. Je répondrai aux questions avant le rendez-vous que vous avez fixé» (le voyage officiel aux Etats-Unis, prévu à partir du 11 février, Ndlr). Le président français qui avait auparavant présenté la politique générale de la France pour l'horizon 2014, a indiqué «ne pas avoir peur de l'Europe.» «Faire l'Europe, ce n'est pas défaire la France», rappelle François Hollande à quatre mois des élections européennes. «Je ne laisserai pas faire, au cours des prochains mois, ceux qui veulent en terminer avec l'idée européenne ou qui veulent briser l'acquis communautaire», prévient le chef de l'Etat tout en rappelant qu'il «y en a peut-être au gouvernement». S'exprimant sur l'intervention française en Afrique et plus précisément en Centrafrique, il a déclaré: «Nous n'avons pas terminé le travail, nous allons le continuer, mais dans un contexte forcément différent. D'abord parce que l'Europe va venir», assure-t-il. «Ensuite, une force de maintien de la paix sera décidée et viendra prendre le relais.» Et de rappeler que «nous n'avons pas vocation à choisir les dirigeants de la Centrafrique.» Hollande a rendu hommage aux soldats qui sont intervenus au Mali et rappelle la difficulté de leur tâche. «Il y a des moments où il faut saluer des victoires: victoire contre le terrorisme, pour la démocratie et le développement», se félicite-t-il. S'agissant de la Syrie, le président français a exprimé une «pensée particulière» pour les journalistes otages en Syrie. «Nous continuerons à tout faire pour obtenir leur libération», promet le chef de l'Etat qui «pense» également aux deux journalistes de RFI tués au Sahel. Il a également une pensée particulière à ses Français qui combattent en Syrie, plus de 700 recensés et qui doivent sûrement réfléchir sur leur action. Enfin interrogé sur l'affaire Dieudonné qui a soulevé toute une polémique sur la liberté d'expression, M.Hollande a indiqué que tout en respectant la liberté d'expression et de création, il s'oppose à ce genre de spectacle et a salué la victoire de la justice sur cette expression antisémite. Le président français a aussi dénoncé tout acte contre les musulmans suite à la profanation de nombreux cimetières musulmans et tout acte contre les chrétiens en faisant notamment référence aux attaques des Femen dans certaines églises françaises. Alors que la presse française et les médias internationaux le donnaient comme affaibli politiquement, le président français est sorti grandi et fort de cette conférence de presse qui a duré plus de deux heures.