Julien Dray, Charles Gillibert, Dominique Besnehard et même François Pinault... Outre François Hollande, Julie Gayet a développé un réseau de relations alliant hommes politiques, producteurs et hommes d'affaires qui intéresse vivement la presse aujourd'hui. Julien Dray, Charles Gillibert, Dominique Besnehard et même François Pinault... Outre François Hollande, Julie Gayet a développé un réseau de relations alliant hommes politiques, producteurs et hommes d'affaires qui intéresse vivement la presse aujourd'hui. Qui est vraiment Julie Gayet ? La question est sur toutes les lèvres alors que l'on prête une relation amoureuse de cette actrice discrète avec le président de la République. Une relation qui met François Hollande dans l'embarras et qui a provoqué une hospitalisation de Valérie Trierweiler. D'enquêtes en portraits, on s'aperçoit que Julie Gayet, actrice ayant tourné dans une cinquantaine de films, mais aussi militante de gauche très investie, a tissé un réseau de relations protéiforme. Côté politique, Julie Gayet serait d'abord en lien depuis des années avec Julien Dray. L'ancien député socialiste, proche de plusieurs personnalités du showbiz, est aussi un intime historique du couple Hollande-Royal, tombé en disgrâce avec l'arrivée de Valérie Trierweiler. Soucieuse de participer au combat d'idées, Julie Gayet se serait investie, dès 2007, dans la campagne présidentielle. L'actrice aurait été présentée d'abord à Ségolène Royal par Julien Dray. Dans l'entourage de la candidate, Julie Gayet aurait consolidé sa fibre socialiste pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Et c'est ainsi que, ironie du sort, elle serait entrée ensuite dans l'équipe élargie de François Hollande en 2012 alors qu'elle a longtemps servi son ex-compagne. Une vidéo de Julie Gayet dithyrambique sur François Hollande fait d'ailleurs le tour du Web aujourd'hui, en marge du scandale. Julie Gayet et François Pinault Mais le rôle de Julien Dray puis de Ségolène Royal n'a rien d'exclusif. Producteurs et metteurs en scène sont aussi intervenus dans ce rapprochement de l'artiste et de la politique. C'est ainsi que Bernard Murat, le directeur depuis 2001 du théâtre Edouard VII, aurait directement présenté Julie Gayet à Ségolène Royal en 2007. Le producteur et ex-agent de stars Dominique Besnehard, qui a un temps conseillé Ségolène Royal, aurait lui aussi joué les "go-between". Mais Julie Gayet ne sait pas se faire des relations que dans la politique. Dans les affaires aussi, elle a développé son réseau. Selon le Parisien, l'actrice de 41 ans est aujourd'hui productrice, à la tête de trois sociétés. Rouge International et Amarante Internationa d'abord. Coïncidence : ces deux entités ont été créées respectivement en 2007 et 2012. Elle vient également de créer, en juillet 2013, Cinémaphore, nous rapporte le Parisien. Parmi les associés : le producteur Charles Gillibert via la société l'Arbre secret, mais aussi le milliardaire François Pinault. François Pinault "aime bien Julie", écrit le Parisien qui affirme que l'homme d'affaires est aussi un proche de son père, Brice Gayet, chef du service des pathologies digestives à Montsouris. Sa participation à l'aventure ne s'élèverait qu'à 60 euros. Mais sa signature vaut de l'or pour la société de Julie Gayet qui voit grand : production cinématographique bien sûr mais aussi conseil artistique et juridique ou organisation de manifestations. Julie Gayet et le show-biz Le réseau professionnel de l'actrice ne s'arrête pas à ses associations dans ses sociétés de production. Julie Gayet aime aussi être devant les caméras et a déjà une longue série de longs-métrages à son actif. Si le public ne l'a vue qu'interprétant des seconds rôles, elle a tourné pour des réalisateurs qui comptent dans le métier : Antoine Desrosières, Costa-Gavras, mais surtout Agnès Varda, qui lui propose un premier grand rôle en 1995 dans Les cent et une nuits. Plus récemment, ce sont les réalisateurs Laurent Bouhnik, Arnaud Viard, Dominique Farrugia, Patrice Leconte ou encore Philippe Lellouche qui l'ont fait tourner. L'actrice est aussi proche de Marc Lavoine, avec qui elle a réalisé un duo sur l'album du chanteur, Avec toi, extrait de l'album Je descends du singe, sorti en 2012. Un pas dans le cinéma, un pied dans la musique, elle a également participé à plusieurs clips de Benjamin Biolay. Michel Ferracci, un nom sulfureux associé à Julie Gayet Dans l'entourage proche ou lointain, réel ou supposé de Julie Gayet, le nom de Michel Ferracci est aussi cité. Selon Mediapart, cet ancien directeur du cercle de jeu Wagram, condamné pour blanchiment et jugé proche du "banditisme corse", aurait prêté l'appartement du 8e arrondissement de Paris où les rencontres secrètes de François Hollande et de Julie Gayet ont eu lieu. Une version démentie depuis par l'intéressé devenu acteur : l'appartement est en réalité loué par son ex-femme L'affaire Hollande-Gayet inquiète les politiques Le monde politique français s'inquiète des conséquences politiques de la liaison présumée entre François Hollande et la comédienne Julie Gayet, qui a franchi un nouveau cran avec l'hospitalisation de sa compagne, Valérie Trierweiler. La séparation entre vie publique et vie privée, traditionnellement mise en avant en France pour excuser les frasques des dirigeants politiques et invoquée lors de la publication des photos de Closer vendredi, est de moins en moins évoquée dans l'opposition comme dans la majorité. Si les membres du gouvernement et les dirigeants du Parti socialiste, parti du chef de l'Etat, s'y accrochent encore, le relatif consensus qui traversait jusqu'ici tout le spectre politique français est en train de craquer. Officiellement, le ton reste détaché au PS, où l'on espérait que la grande conférence de presse que devait donner hier François Hollande ne sera pas polluée par "l'affaire". "Quand on demande aux Français si cela a une incidence sur leur jugement sur la politique ou sur un gouvernement, ils disent "non"", a dit, lundi, le porte-parole du parti, David Assouline, lors d'une conférence de presse. "Je suis d'accord avec eux : il faut que ce grand moment politique reste un grand moment politique." Mais en privé, une certaine panique est perceptible. "Les dégâts vont être considérables, ce sera un des marqueurs majeurs du quinquennat", dit un député socialiste. "La vie privée du président de la République, ça n'existe pas." Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a été un des premiers à ouvrir le feu, dimanche, en jugeant cette affaire "désastreuse pour l'image de la fonction présidentielle". Besoin de clarifications Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a, pour sa part, accusé le chef de l'Etat de "tartufferie". "Tartuffe il l'est. Il est surtout victime de cette habitude de penser qu'il peut rouler tout le monde", a déclaré, lundi, ce chef de file du Front de gauche à LCI et Radio Classique. Avec lui, "la tartufferie est permanente", a-t-il insisté. "On voit bien qu'il y a un impact public au moins sur un plan : ça nous intéresse, la sécurité du président. On ne peut pas considérer que c'est son affaire privée de savoir s'il est en sûreté ou pas", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, un dirigeant à ce niveau doit savoir "bâtir un équilibre" entre "passions" et devoirs et François Hollande devrait être "davantage habité par sa fonction". "Ça continue d'affaiblir une fonction qui est déjà à terre", a estimé, en écho, le vice-président du Front national, Florian Philippot, sur France 2. "Et puis c'est vrai qu'au niveau international ça n'est pas très bon pour l'image de la France. Il faut qu'on tourne cette page assez vite." Certes, 77% des Français interrogés par l'Ifop pour le Journal du Dimanche estiment que cette "affaire privée" ne concerne que François Hollande. Mais ce sondage a été effectué avant l'annonce de l'hospitalisation de Valérie Trierweiler. En dehors des questions de sécurité, est également posée la question du statut de la compagne du président, qui a endossé depuis le début du quinquennat le costume de "Première dame", occupe des bureaux à l'Elysée et accompagne le chef de l'Etat dans de nombreux déplacements en France et à l'étranger. L'entourage de cette journaliste a confirmé qu'elle avait été hospitalisée vendredi à la suite de la publication par le magazine people Closer de photographies donnant consistance à des rumeurs vieilles d'un an. Selon son cabinet, cette hospitalisation durera le temps qu'il faudra. "Elle a besoin de récupérer après le choc qu'elle a subi. Il lui faut de la tranquillité." Trierweiler "sonnée" Selon le journaliste du Parisien, Frédéric Gerschel, qui l'a contactée par téléphone dans la clinique parisienne, Valérie Trierweiler "est très sonnée, apparemment". "Elle sent qu'il est tout à fait nécessaire d'avoir une clarification car on voit maintenant que le débat est un peu politique", a-t-il déclaré à RTL. "Il y a aussi un aspect argent public", a ajouté Frédéric Gerschel. "Il est clair que si elle n'est plus Première dame, elle a tout à fait conscience qu'elle ne peut pas continuer à avoir un cabinet à l'Elysée." "Dans cette affaire, la sécurité du président n'a jamais été menacée", déclare-t-il. "Je n'ai pas à être au courant des déplacements du président. S'il décide d'aller dans un endroit, c'est de sa responsabilité." Qui est vraiment Julie Gayet ? La question est sur toutes les lèvres alors que l'on prête une relation amoureuse de cette actrice discrète avec le président de la République. Une relation qui met François Hollande dans l'embarras et qui a provoqué une hospitalisation de Valérie Trierweiler. D'enquêtes en portraits, on s'aperçoit que Julie Gayet, actrice ayant tourné dans une cinquantaine de films, mais aussi militante de gauche très investie, a tissé un réseau de relations protéiforme. Côté politique, Julie Gayet serait d'abord en lien depuis des années avec Julien Dray. L'ancien député socialiste, proche de plusieurs personnalités du showbiz, est aussi un intime historique du couple Hollande-Royal, tombé en disgrâce avec l'arrivée de Valérie Trierweiler. Soucieuse de participer au combat d'idées, Julie Gayet se serait investie, dès 2007, dans la campagne présidentielle. L'actrice aurait été présentée d'abord à Ségolène Royal par Julien Dray. Dans l'entourage de la candidate, Julie Gayet aurait consolidé sa fibre socialiste pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Et c'est ainsi que, ironie du sort, elle serait entrée ensuite dans l'équipe élargie de François Hollande en 2012 alors qu'elle a longtemps servi son ex-compagne. Une vidéo de Julie Gayet dithyrambique sur François Hollande fait d'ailleurs le tour du Web aujourd'hui, en marge du scandale. Julie Gayet et François Pinault Mais le rôle de Julien Dray puis de Ségolène Royal n'a rien d'exclusif. Producteurs et metteurs en scène sont aussi intervenus dans ce rapprochement de l'artiste et de la politique. C'est ainsi que Bernard Murat, le directeur depuis 2001 du théâtre Edouard VII, aurait directement présenté Julie Gayet à Ségolène Royal en 2007. Le producteur et ex-agent de stars Dominique Besnehard, qui a un temps conseillé Ségolène Royal, aurait lui aussi joué les "go-between". Mais Julie Gayet ne sait pas se faire des relations que dans la politique. Dans les affaires aussi, elle a développé son réseau. Selon le Parisien, l'actrice de 41 ans est aujourd'hui productrice, à la tête de trois sociétés. Rouge International et Amarante Internationa d'abord. Coïncidence : ces deux entités ont été créées respectivement en 2007 et 2012. Elle vient également de créer, en juillet 2013, Cinémaphore, nous rapporte le Parisien. Parmi les associés : le producteur Charles Gillibert via la société l'Arbre secret, mais aussi le milliardaire François Pinault. François Pinault "aime bien Julie", écrit le Parisien qui affirme que l'homme d'affaires est aussi un proche de son père, Brice Gayet, chef du service des pathologies digestives à Montsouris. Sa participation à l'aventure ne s'élèverait qu'à 60 euros. Mais sa signature vaut de l'or pour la société de Julie Gayet qui voit grand : production cinématographique bien sûr mais aussi conseil artistique et juridique ou organisation de manifestations. Julie Gayet et le show-biz Le réseau professionnel de l'actrice ne s'arrête pas à ses associations dans ses sociétés de production. Julie Gayet aime aussi être devant les caméras et a déjà une longue série de longs-métrages à son actif. Si le public ne l'a vue qu'interprétant des seconds rôles, elle a tourné pour des réalisateurs qui comptent dans le métier : Antoine Desrosières, Costa-Gavras, mais surtout Agnès Varda, qui lui propose un premier grand rôle en 1995 dans Les cent et une nuits. Plus récemment, ce sont les réalisateurs Laurent Bouhnik, Arnaud Viard, Dominique Farrugia, Patrice Leconte ou encore Philippe Lellouche qui l'ont fait tourner. L'actrice est aussi proche de Marc Lavoine, avec qui elle a réalisé un duo sur l'album du chanteur, Avec toi, extrait de l'album Je descends du singe, sorti en 2012. Un pas dans le cinéma, un pied dans la musique, elle a également participé à plusieurs clips de Benjamin Biolay. Michel Ferracci, un nom sulfureux associé à Julie Gayet Dans l'entourage proche ou lointain, réel ou supposé de Julie Gayet, le nom de Michel Ferracci est aussi cité. Selon Mediapart, cet ancien directeur du cercle de jeu Wagram, condamné pour blanchiment et jugé proche du "banditisme corse", aurait prêté l'appartement du 8e arrondissement de Paris où les rencontres secrètes de François Hollande et de Julie Gayet ont eu lieu. Une version démentie depuis par l'intéressé devenu acteur : l'appartement est en réalité loué par son ex-femme L'affaire Hollande-Gayet inquiète les politiques Le monde politique français s'inquiète des conséquences politiques de la liaison présumée entre François Hollande et la comédienne Julie Gayet, qui a franchi un nouveau cran avec l'hospitalisation de sa compagne, Valérie Trierweiler. La séparation entre vie publique et vie privée, traditionnellement mise en avant en France pour excuser les frasques des dirigeants politiques et invoquée lors de la publication des photos de Closer vendredi, est de moins en moins évoquée dans l'opposition comme dans la majorité. Si les membres du gouvernement et les dirigeants du Parti socialiste, parti du chef de l'Etat, s'y accrochent encore, le relatif consensus qui traversait jusqu'ici tout le spectre politique français est en train de craquer. Officiellement, le ton reste détaché au PS, où l'on espérait que la grande conférence de presse que devait donner hier François Hollande ne sera pas polluée par "l'affaire". "Quand on demande aux Français si cela a une incidence sur leur jugement sur la politique ou sur un gouvernement, ils disent "non"", a dit, lundi, le porte-parole du parti, David Assouline, lors d'une conférence de presse. "Je suis d'accord avec eux : il faut que ce grand moment politique reste un grand moment politique." Mais en privé, une certaine panique est perceptible. "Les dégâts vont être considérables, ce sera un des marqueurs majeurs du quinquennat", dit un député socialiste. "La vie privée du président de la République, ça n'existe pas." Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a été un des premiers à ouvrir le feu, dimanche, en jugeant cette affaire "désastreuse pour l'image de la fonction présidentielle". Besoin de clarifications Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a, pour sa part, accusé le chef de l'Etat de "tartufferie". "Tartuffe il l'est. Il est surtout victime de cette habitude de penser qu'il peut rouler tout le monde", a déclaré, lundi, ce chef de file du Front de gauche à LCI et Radio Classique. Avec lui, "la tartufferie est permanente", a-t-il insisté. "On voit bien qu'il y a un impact public au moins sur un plan : ça nous intéresse, la sécurité du président. On ne peut pas considérer que c'est son affaire privée de savoir s'il est en sûreté ou pas", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, un dirigeant à ce niveau doit savoir "bâtir un équilibre" entre "passions" et devoirs et François Hollande devrait être "davantage habité par sa fonction". "Ça continue d'affaiblir une fonction qui est déjà à terre", a estimé, en écho, le vice-président du Front national, Florian Philippot, sur France 2. "Et puis c'est vrai qu'au niveau international ça n'est pas très bon pour l'image de la France. Il faut qu'on tourne cette page assez vite." Certes, 77% des Français interrogés par l'Ifop pour le Journal du Dimanche estiment que cette "affaire privée" ne concerne que François Hollande. Mais ce sondage a été effectué avant l'annonce de l'hospitalisation de Valérie Trierweiler. En dehors des questions de sécurité, est également posée la question du statut de la compagne du président, qui a endossé depuis le début du quinquennat le costume de "Première dame", occupe des bureaux à l'Elysée et accompagne le chef de l'Etat dans de nombreux déplacements en France et à l'étranger. L'entourage de cette journaliste a confirmé qu'elle avait été hospitalisée vendredi à la suite de la publication par le magazine people Closer de photographies donnant consistance à des rumeurs vieilles d'un an. Selon son cabinet, cette hospitalisation durera le temps qu'il faudra. "Elle a besoin de récupérer après le choc qu'elle a subi. Il lui faut de la tranquillité." Trierweiler "sonnée" Selon le journaliste du Parisien, Frédéric Gerschel, qui l'a contactée par téléphone dans la clinique parisienne, Valérie Trierweiler "est très sonnée, apparemment". "Elle sent qu'il est tout à fait nécessaire d'avoir une clarification car on voit maintenant que le débat est un peu politique", a-t-il déclaré à RTL. "Il y a aussi un aspect argent public", a ajouté Frédéric Gerschel. "Il est clair que si elle n'est plus Première dame, elle a tout à fait conscience qu'elle ne peut pas continuer à avoir un cabinet à l'Elysée." "Dans cette affaire, la sécurité du président n'a jamais été menacée", déclare-t-il. "Je n'ai pas à être au courant des déplacements du président. S'il décide d'aller dans un endroit, c'est de sa responsabilité."