Après vingt ans de dur purgatoire, le GCM retrouve la nationale 1 L'exploit est à mettre à l'actif des protégés de Lekkak Mohamed qui ont su déjouer tous les pronostics qui, donnaient à l'entame du championnat, une lutte serrée entre l'ASMO, le SAM et l'USMBA. Le GCM n'avait pas droit de cité et pourtant. Pour le compte de l'avant-dernière journée du championnat de Division II, le Ghali recevait la JSM Tiaret, une équipe qui a traversé une zone de bourrasque qui a entraîné le départ de l'entraîneur et le remaniement de l'équipe. Les protégés de Lekkak se devaient d'assurer au moins un point pour se mettre à l'abri de toute mauvaise surprise. Ils ont fait mieux en dominant leurs vis-à-vis durant la majeure partie de la rencontre. Les coéquipiers d'Issaâd, gonflés à bloc par une galerie acquise à leur cause, ont pu surmonter la hantise de mal faire. La JSM Tiaret bien emmenée par le métronome Messaoud (un joueur qui promet) a donné l'illusion durant le premier quart d'heure de maintenir les assauts de Louissi, Saïhi et autre Issaâd. L'expulsion de Benzineb pour cumul de cartons (27') a poussé les calculs des visiteurs qui se sont repliés dans leur camp pour pallier l'insuffisance numérique. Durant tout le premier half, les locaux en voulant s'assurer le gain du math prêchèrent par un excès de précipitation qui leur joua de mauvais tours. Au retour des vestiaires, Ezzerga résista jusqu'aux ultimes minutes du match. Malgré une supériorité numérique, les locaux ne parvinrent pas à ouvrir le score et il leur a fallu attendre une balle anodine, des 25 mètres, de Benabla 88' pour battre l'infortuné Guenad. Dans le temps additionnel, Saïhi, dans des conditions identiques corsera la note. A deux buts à zéro, la sentence était entendue: le GCM est sacré champion de la Division II groupe Ouest. Lekkak a réussi, malgré les coups fourrés, à mettre sur pied une équipe volontaire et combative qui a réussi à gagner le pari fou de faire revenir le GCM parmi l'élite. La fin du match a été sifflée au moment où des youyous fusaient des maisons de la cité de l'Emir Abdelkader. La fête s'installait et Mascara pouvait cuver, à n'en plus pouvoir, sa joie.