Son objectif aujourd'hui, c'est avant tout garantir la poursuite du processus électoral dans la plus grande transparence Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, présidera la commission chargée de la préparation de l'élection présidentielle 2014. Dès la convocation du corps électoral, le président de la République a appelé à l'installation d'une Commission nationale de préparation de l'élection présidentielle. Concrètement, cette commission où siègent, entre autres, les ministresde l'Intérieur, de la communication et de la Justice, est en charge de superviser des opérations importantes telles que la révision du fichier électoral, l'inscription des nouveaux électeurs et la mise à la disposition des candidats et des électeurs les moyens matériels et toute la logistique nécessaire pour un scrutin «sans faille». Le rôle de cette Commission nationale de préparation de l'élection présidentielle est de «préparer le déroulement du scrutin dans des conditions de transparence et régularité». Le Premier ministre Sellal qui aurait accepté de diriger la commission pourrait, en revanche, démissionner de son poste le 2 mars, date limite pour le dépôt de candidature au niveau du Conseil constitutionnel. Mais comme Ahmed Ouyahia, qui était chef de gouvernement lors de l'élection présidentielle, il avait dirigé l'Exécutif et assuré le déroulement de l'opération, sans quitter son poste. Aucun article n'interdit au chef de l'Exécutif de poursuivre sa mission durant une élection présidentielle. Pour Abdelmalek Sellal, accepter de diriger la commission l'éliminerait surtout de la course à la présidentielle. Son nom était souvent avancé pour se présenter comme candidat. Mais son objectif aujourd'hui, c'est avant tout garantir la poursuite du processus électoral dans la plus grande transparence. Plusieurs responsables de partis de l'opposition avaient revendiqué une commission de préparation des élections «indépendante», dénonçant la partialité de l'administration et son manque de neutralité envers tous les candidats. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Tayeb Belaïz, a souligné hier l'engagement de l'Administration à réunir «toutes les conditions et mesures» pour la tenue de l'élection présidentielle prévue le 17 avril prochain dans «les meilleures conditions». Il a insisté sur l'importance pour l'Administration d'observer «une neutralité totale et absolue» lors de la prochaine présidentielle, souhaitant que cette échéance électorale se déroule «dans un climat marqué par un sens élevé des responsabilités et de patriotisme sincère». D'autre part, M. Belaiz a appelé à «donner l'opportunité» à tous les candidats pour mener une compétition intègre à travers la présentation de programmes politiques, économiques, sociaux, et culturels qui reflèteront «avec sincérité les aspirations du peuple algérien». «Tous les chevaliers sans exception seront égaux lors de la campagne électorale», a-t-il tenu à dire avant d'estimer nécessaire de mener cette campagne dans un climat de «concurrence honnête en laissant le peuple algérien souverain trancher et choisir, en toute liberté et transparence, l'homme qui devra diriger le pays». M.Belaïz a annoncé l'installation de la Commission nationale de supervision de l'élection présidentielle «dans les tout prochains jours». C'est la Commission nationale de préparation de l'élection présidentielle, par exemple, qui se charge du fichier électoral. D'ailleurs, la révision «exceptionnelle» des listes électorales, dans la perspective de l'élection présidentielle, aura lieu du jeudi 23 janvier au jeudi 6 février, a indiqué samedi dernier un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le ministère a précisé que «les citoyennes et citoyens non inscrits sur les listes électorales, notamment celles et ceux âgés de 18 ans révolus le jour du scrutin, sont invités à s'inscrire sur la liste électorale de leur commune de résidence». «Les électrices et électeurs ayant changé de résidence sont tenus de demander leur radiation de la liste électorale de leur ancienne commune et leur inscription sur la liste électorale de la nouvelle commune de résidence», a ajouté la même source. Il est précisé, en outre, que la demande d'inscription doit être appuyée par la présentation de certaines pièces. Il s'agit de la carte d'identité ou le passeport, un document justificatif de résidence, tels que le titre de propriété, le contrat de location, le reçu de loyer, l'attestation d'hébergement, la quittance d'électricité et gaz ou la quittance des services des eaux. A noter que cette révision exceptionnelle intervient en vertu des dispositions de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral, et la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 17 avril 2014 en vue de l'élection du président de la République.