L'affaire en question remonte aux premiers jours de la campagne électorale officielle pour la présidentielle du 8 avril dernier. C'est demain, en principe, que le tribunal de Sidi Aïch aura à traiter de l'affaire qui oppose Beza Benmansour, Farès Oudjedi et Farid Hamoumraoui, délégués des archs au représentant du RCD de Béjaïa dans un procès, premier du genre, depuis le début de la crise en Kabylie. L'affaire en question remonte aux premiers jours de la campagne électorale officielle pour la présidentielle du 8 avril dernier. La manifestation organisée par les archs de Sidi Aïch avait été émaillée d'incidents qui ont visé les locaux du RCD. Ce dernier n'avait pas tardé à réagir à travers une déclaration faite au nom des conseils communaux du parti dans la région et portant le cachet du RCD Béjaïa. Dans ce document, fortement médiatisé, le RCD accuse nommément, des délégués évoqués de «saccage du siège, de détournement d'argent et de détachement». Cela aux côtés «d'insultes» dont celle dirigée à l'encontre de Farid Hamoumraoui. Les accusés ont, dans un premier temps, déposé plainte en citation directe, ce qui explique la recevabilité de la plainte et l'urgence de son traitement, cela avant de revenir à la charge dans un point de presse. Fort d'un collectif de défense de six avocats, les trois délégués des archs de la région de Sidi Aïch paraissent pour le moins sereins à 24 heures de l'ouverture de ce procès, très attendu par l'opinion locale. Les trois plaignants ont affirmé hier, viser à travers leur démarche au moins deux objectifs : «Une réparation morale et la pédagogie de l'acte». A ce propos, Beza Benmansour expliquera : «Nous allons démontrer que ces individus n'ont aucune preuve à faire valoir sur leurs allégations mensongères. Ce qui nous lavera de tout soupçon. Ensuite, c'est pour que plus jamais ce genre de pratique maffieuse ne se reproduise.» De son côté, Farid Hamoumraoui affirme que «c'est là, une affaire qui touche à l'honneur de famille qui nous impose de réagir de cette façon». Le 3e plaignant, Farès Oudjedi, qui s'inscrit aussi dans l'esprit développé par ses deux camarades, soulignera que «ce sont ceux qui ont le plus de choses à se reprocher qui s'adonnent à ce genre de pratiques malsaines», en précisant : «Nous vivons dans une société où tout le monde connaît tout le monde, c'est pour cela que nous sommes sereins.» Brahim Benadji, président en exercice du bureau régional du parti de Saïd Sadi à Béjaïa, nous a confirmé la réception d'une convocation pour répondre d'une plainte dont «je ne connais pas les auteurs», précise-t-il avant de déclarer : «Je suis confiant en mes avocats qui ne sont autres que ceux du collectif pour la défense du mouvement citoyen». Tout en confirmant sa présence demain au tribunal, notre interlocuteur s'estime «serein» car soutiendra-t-il «je n'ai absolument rien à me reprocher».