Le verdict du conseil consultatif du MSP est tombé, hier. Le Mouvement pour la société et la paix de Makri emboîte le pas au RCD et au FJD de Abdellah Djaballah. La résolution de ne pas prendre part à l'élection présidentielle a sanctionné le conclave du madjles echoura, dont les travaux de la session ordinaire ont été entamés depuis avant-hier au siège du parti. Trois raisons principales ont motivé la position du MSP, cette formation faisant partie des groupes de l'opposition (5+1) et celui des 19 partis. Il s'agit en premier lieu de l'absence d'une volonté politique pour le changement. La fin de non-recevoir du pouvoir à la demande de la majorité des partis d'opposition d'installer une commission indépendante pour l'organisation des élections, est derrière cette sentence de boycott. Enfin, le communiqué de ce parti diffusé sur son site officiel, affirme que cette élection est fermée puisque le peuple n'a pas encore acquis le droit de choisir librement son président. Ainsi, le MSP est la troisième force politique importante à boycotter la présidentielle du 17 avril prochain après le parti de Djaballah et celui du RCD. Dans un entretien qu'il a accordé au quotidien arabophone Al Hadath, le 21 janvier dernier, le chef du Parti pour la justice et le développement (PJD) affirme qu'il est prêt à appeler au boycott de ce scrutin. «Si j'étais sûr que je serai entendu, j'appellerai au boycott de cette élection «, a affirmé Abdellah Djaballah, en réitérant son opposition à un 4e mandat pour Bouteflika et au retour de Zeroual à la tête de l'Etat. De son côté, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a décidé, vendredi dernier, de boycotter l'élection présidentielle, prévue le 17 avril prochain, a-t-on appris auprès de la direction du parti. «Le conseil national du RCD qui s'est réuni en session ordinaire à huis clos a décidé du boycott de la prochaine élection présidentielle», a déclaré Atmane Mazouz, responsable de la communication au parti. Le président du RCD, Mohcen Belabès, a prononcé une allocution à l'ouverture de cette session dans laquelle il a abordé la situation politique, économique et sociale du pays. Il a estimé à cet effet que la prochaine élection présidentielle «censée consacrer la rupture avec les pratiques frauduleuses en cours depuis 1962, est encore une fois compromise». Il a indiqué, dans ce sens, que la demande de sa formation politique de «dessaisir le ministère de l'Intérieur de la gestion des élections et l'institution d'une commission de gestion permanente et autonome a été ignorée et rejetée». M. Belabès a considéré que le dialogue engagé avec des acteurs politiques de différentes sensibilités, demeure «une pédagogie qu'il faudra renforcer».