Le drame des réfugies syriens est malheureusement utilisé par le Makhzen pour dénigrer l'Algérie «Depuis dimanche dernier, nous recevons au quotidien des groupes de réfugiés syriens refoulés par les autorités algériennes» a déclaré au site afrik.com. Mbarka Bouaida, la ministre marocaine déléguée des Affaires étrangères. La jeune diplomate marocaine qui est en train de faire ses classes a été tournée en ridicule par le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères. «Cette interview est une bouillie de contrevérités pétrie de mauvaise foi. Les prétendues opérations d'expulsion de ressortissants syriens par les autorités algériennes vers le territoire marocain participent d'une grossière mise en scène qui ne trompe personne», lui rétorque, sans détours, Amar Belani qui a tenu à lui signifier que: «Cette énième opération d'intox trouve, tout naturellement, sa place dans la longue et regrettable série de provocations à l'égard de notre pays.» La ministre marocaine est bien entendu revenue sur la convocation de l'ambassadeur d'Algérie à Rabat. «Nous avons contacté l'ambassadeur pour l'informer, afin que ces agissements cessent. Mais nous nous sommes rendu compte que la situation perdurait. Nous avons donc convoqué l'ambassadeur pour lui faire part de notre mécontentement» s'est-elle contenté d'affirmer. L'Algérie a-t-elle réagi? «Bien entendu, nous avons vivement protesté contre la convocation abusive de notre ambassadeur et nous avons fermement rejeté les allégations, préfabriquées et politiquement motivées, mises en scène par nos voisins. En fait, ce qui nous désole le plus dans cette cabale sournoise, c'est que l'on soit réduits à utiliser, sans état d'âme, la détresse des êtres humains dans le cadre de calculs politiques qui s'avéreront, encore une fois, totalement vains» réplique Amar Belani. Le meilleur restait à venir dans cette interview qu'elle a accordée au média Afric.com. La responsable marocaine qui n'a sans doute pas encore mesuré les dégâts occasionnés par les campagnes haineuses et mensongères orchestrées par son pays contre l'Algérie, a osé aborder avec un certain culot et sans avoir froid aux yeux la question de l'ouverture des frontières entre les deux pays. «Nous sommes deux peuples frères qui devront faire la paix un jour ou l'autre. L'Algérie est une nation soeur du Maroc avec laquelle nous partageons une éducation culturelle et familiale commune, et des intérêts communs. Je crois en la paix et le Maroc continue à appeler à la réouverture de la frontière, afin d'assurer une meilleure coopération régionale» a-t-elle indiqué. Sait-elle pourquoi reste-t-elle fermée? «Officiellement, les autorités algériennes affirment qu'il y a trop de trafic illégal en provenance du Maroc. Mais le gouvernement algérien doit savoir que les choses ont évolué depuis la fermeture de la frontière en 1994 et nous appelons à la réouverture des frontières» réitère-t-elle. Exit, ces tonnes de drogue qui sont déversées sur le territoire national et qui constituent la colonne vertébrale d'un plan inavoué de déstructuration de la société algérienne. Comme n'ont pas été abordées les déclarations belliqueuses d'hommes politiques marocains qui revendiquent des territoires et l'affaire de la profanation de l'emblème national du consulat d'Algérie à Casablanca. Des actes qui indiquent en effet que les choses ont évolué... au point de rendre exécrables les relations entre les deux pays qui sont tout désormais, sauf «frères». La sentence est tombée comme un couperet. «La frontière sera rouverte lorsque les conditions, connues de nos voisins, seront réunies. Pas avant» lui a froidement signifié le porte-parole du MAE, Amar Belani...