«A la fin des cinq ans, mon pays serait débarrassé de l'occupation» «Jusqu'ici, M.Kerry n'a rien présenté d'officiel et nous nous trouvons toujours dans le cercle des consultations et des débats d'idées» a dit Saeb Erekat. La Palestine est prête pour un retrait militaire israélien échelonné, «sur cinq ans après un accord de paix», a annoncé le président Mahmoud Abbas dans une interview au très célèbre journal américain, New York Times. «A la fin des cinq ans, mon pays serait débarrassé de l'occupation», a déclaré le président palestinien dans cette interview réalisée à Ramallah en Cisjordanie et publiée dimanche, évoquant une évacuation des colonies selon le même échéancier. S'agissant des forces de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), option proposée par M. Abbas, elles pourraient se déployer «longtemps et partout où elles veulent, pas seulement sur la frontière est (avec la Jordanie, Ndlr), mais aussi la frontière ouest (avec Israël, Nndlr), partout», a-t-il précisé. «Ils pourront rester autant qu'il le voudront et où ils le voudront, à la frontière orientale aussi bien qu'occidentale, pour calmer les Israéliens et pour nous protéger», a insisté M.Abbas, excluant en revanche toute prolongation de la présence militaire israélienne. Selon le principal négociateur palestinien aux pourparlers de paix avec Israël, Saeb Arekat, l'idée d'accueillir un contingent étranger en Cisjordanie a été évoquée lors d'entretiens entre Mahmoud Abbas et le secrétaire d'Etat américain John Kerry. «M.Abbas a dit à M.Kerry qu'après la création d'un Etat palestinien avec El Qods-Est pour capitale, il accepterait toute présence internationale en Cisjordanie», a fait savoir M. Arekat à la radio Voix de la Palestine. Les Israéliens rejettent l'idée d'une présence militaire étrangère en Cisjordanie et cherchent à maintenir leur contrôle sur les zones les plus «sensibles» de cette région. A ce propos, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lui, exige qu'Israël puisse garder indéfiniment des troupes dans la vallée du Jourdain, à la frontière entre la Cisjordanie, censée former la majeure partie d'un futur Etat palestinien, et la Jordanie, tout en rejetant le déploiement d'une force Internationale. L'on rappelle que le négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat, a indiqué que le secrétaire d'Etat américain John Kerry n'avait établi aucune date spécifique concernant l'accord-cadre de paix palestino-israélien lors de ces discussions la semaine dernière à Washington. «Aucune date spécifique n'a été établie pour présenter un projet écrit concernant l'accord-cadre de paix avancé par M.Kerry, lequel devrait être signé avec Israël», a affirmé M.Erekat, cité par l'agence Chine nouvelle. «Jusqu'ici, M.Kerry n'a présenté rien d'officiel et nous nous trouvons toujours dans le cercle des consultations et des débats d'idées», a-t-il ajouté, précisant que le secrétaire d'Etat américain «n'avait fixé aucune date pour sa prochaine visite dans la région pour poursuivre les négociations». M. Erekat a tenu récemment une série d'entretiens dans la capitale américaine avec M.Kerry, consacrés aux moyens permettant de faire avancer les négociations de paix israélo-palestiniennes et de trouver un mécanisme assurant un accord de paix permanente. Les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens, relancées fin juillet 2013, au terme d'une suspension de trois années, sont prévus pour durer neuf mois.