Vu la composition de la coalition gouvernementale, Israël n'acceptera pas les conditions préalables à la reprise du dialogue posées par les Palestiniens, a indiqué, avant-hier, Avigdor Lieberman, chef de la commission des Affaires étrangères du Parlement israélien et numéro deux du bloc au pouvoir Likoud-Beytenou. "Nous sommes prêts à mener les négociations, mais sans aucun préalable. Avec la coalition gouvernementale en place, il n'y aucune chance pour qu'Israël consente à faire des concessions. Accepter les conditions préalables signifierait accepter des élections anticipées", a déclaré M. Lieberman dans une interview à la radio russophone REKA. Le nouveau préalable formulé par les Palestiniens au terme de deux réunions tenues, jeudi, à Ramallah (Cisjordanie) concerne le retour aux frontières d'avant la guerre des Six Jours de 1967. Ajoutée à l'exigence de stopper la colonisation des territoires occupés, cette condition risque de faire échouer la mission de médiation du secrétaire d'Etat américain John Kerry qui achevait, avant-hier, sa sixième visite au Proche-Orient. Le chef de la diplomatie américaine, qui se trouve à Amman, a rencontré mercredi à deux reprises le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas. De retour à Ramallah, ce dernier a fait connaître les propositions de M. Kerry aux responsables du Fatah et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Selon les médias, les chefs de file palestiniens se sont prononcés contre le redémarrage immédiat du processus de paix et ont envoyé leur principal négociateur Saeb Erekat à Amman pour demander aux Etats-Unis la garantie du retour aux frontières de 1967.