Une délégation marocaine, venue prendre part à un atelier régional, organisé mardi dernier, par le Conseil de sécurité de l'ONU sur la lutte contre le terrorisme, aurait été expulsée d'Algérie. «Les responsables algériens ont refusé la participation de la délégation en raison de l'absence des noms des officiels marocains (comprenant un haut cadre de la Dged et du chef de l'unité de traitement des données financières sous la tutelle du chef du gouvernement) de la liste des participants», rapporte cette source. L'information rapportée avant-hier par le site Web d'information marocain yabiladi.com n'a pas été confirmée par le ministère des Affaires étrangères. Est-ce une autre manipulation marocaine pour se donner encore une fois le statut de victime aux yeux de la communauté internationale? Une source au ministère des Affaires étrangères affirme que l'Algérie n'est pas concernée par cette affaire. «Les autorités algériennes ne sont nullement concernées par cette affaire, car l'Algérie n'est pas la partie invitante à l'atelier organisé par le Centre africain de recherches et d'études sur le terrorisme (Caert)». La même source rappelle, par ailleurs, que «le Caert est une structure qui relève de la Commission de l'Union africaine et, à ce titre, le Centre établit son propre programme d'activités et détermine lui-même la liste des participants aux ateliers qu'il organise». Les relations entre l'Algérie et le Maroc se sont nettement dégradées depuis l'arrachage du drapeau algérien du consulat d'Algérie à Casablanca. L'incident qui intervenait à une date symbolique pour l'Algérie, le 1er Novembre, a suscité des réactions d'indignation et de condamnation de toute la société civile et de la classe politique en Algérie. Malgré la symbolique et la gravité de l'incident, les autorités marocaines ne se sont jamais excusées envers l'Algérie.