«Je suis un pur produit du peuple» «Mon combat pour la stabilité, la transparence, le développement et la démocratie dans ce pays, ne date pas d'aujourd'hui.» Le journaliste Amar Chekar a annoncé officiellement sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2014. l'annonce a été faite hier, au cours d'une conférence de presse tenue au siège de l'Association des enfants de chouhada à Didouche Mourad (Alger). Cette candidature est de ce fait «spéciale» vu que c'est une première en Algérie, où unjournaliste se présente à l'élection présidentielle et se considère comme étant «un pur produit du peuple». M.Chekar a fait part, lors de cette conférence, des différentes motivations qui l'ont poussé à se porter candidat à la prochaine échéance électorale. En premier lieu, M.Chekar évoque son enfance, en déclarant que son père était un ancien moudjahid et qu'il a vu des harkis après l'indépendance, occuper des postes de responsabilité, ce qui a suscité en lui un sentiment de révolte. Sur un autre volet, M.Chekar a parlé de ses positions en indiquant: «Concernant l'affaire Sonatrach 1, j'ai été le premier journaliste à avoir posé la question au ministre pour nous donner des explications.» Ajoutant «mon combat pour la stabilité, la transparence, le développement et la démocratie dans ce pays, ne date pas d'aujourd'hui, mais c'est un couronnement pour tout un combat qui a été mené dans l'anonymat». M. Chekar pense qu'il est temps d'aller vers «une autre dimension de lutte politique où le combat sera beaucoup plus rude, et l'intérêt de l'Algérie nécessite l'implication et l'engagement de tous les Algériens». Par ailleurs, le candidat à la présidentielle a abordé les grands axes de son programme. Sur le plan politique, il a déclaré qu'il «refuse le népotisme du statu quo», estimant que certains placent leurs intérêts personnels au-dessus des intérêts de la nation. La dissolution de l'APN figure parmi les projets de M. Chekar qui a dénoncé l'utilisation de l'Islam dans la politique, en appelant à un état «laïc». Sur le plan économique, M.Chekar a indiqué: «Nous devons revoir notre économie qui est basée uniquement sur les importations» et compte pallier à cela en trois étapes: faire un diagnostic, ensuite analyser les solutions et finalement les appliquer, ajoutant qu'il faudrait protéger les terres agricoles, et faire de la souveraineté alimentaire la base de l'économie du pays. Concernant le volet social, M.Chekar signale «la démission des universitaires, des intellectuels et des scientifiques». Interrogé sur le sujet de la décennie noire, M.Chekar a rétorqué: «La politique s'est engagée dans une fausse piste pour rétablir la paix. Les auteurs de ses crimes doivent être punis et ils devront demander pardon.» Parmi les priorités de M.Chekar figurent la stabilité et la paix du pays, ainsi que le développement économique et culturel. Le climat des élections, selon M.Chekar, fait l'objet d'un désintéressement total du peuple quant à l'élection, pour cause de méfiance.