Lego terrasse George Clooney au box-office nord-américain La Grande Aventure Lego, film d'animation sur l'univers des célèbres briquettes, a pris la tête du box-office nord-américain le week-end de sa sortie, laissant loin derrière Monuments Men et George Clooney, selon les chiffres définitifs publiés lundi par Exhibitor Relations. Le film, qui raconte en Lego l'histoire d'un petit homme qui doit sauver le monde, a empoché 69,1 millions de dollars dès son premier week-end d'exploitation. Loin derrière malgré la médiatisation, mais souffrant apparemment d'une critique plutôt tiède aux Etats-Unis, Monuments Men, signé George Clooney et avec George Clooney, s'arroge 22 millions de dollars. Le film retrace l'histoire vraie d'un groupe d'experts de différentes nationalités, conservateurs de musée, galeristes et artistes, envoyés en Europe lors de la Seconde Guerre mondiale pour récupérer les oeuvres d'art dérobées par les nazis. Avec 9,6 millions de dollars, Mise à l'épreuve, l'histoire d'un policier aux méthodes musclées, descend à la troisième place (105,3 millions en quatre semaines). L'inusable Disney de Noël, La Reine des neiges, tombe à la quatrième place en engrangeant encore 6,9 millions de dollars après trois mois sur les écrans, soit 368,6 millions au total. «Du sang et des larmes», film coup de poing sur le bourbier afghan, est cinquième avec 5,6 millions de dollars (112,9 millions au total en sept semaines), devant That Awkward Moment, une comédie romantique dans laquelle trois amis font le pari de rester célibataires (5,2 millions de dollars, 16,5 millions en deux semaines). Autre nouveauté, Vampire Academy, un film pour adolescents tentant de faire la synthèse entre Harry Potter et Twilight, n'a pas rencontré le même succès que ses modèles, en se classant septième avec 3,9 millions de dollars. A la huitième place, le dessin animé The Nut Job encaisse 3,8 millions (55 millons en un mois), suivi par le thriller The Ryan Initiative (3,5 millions de dollars, 44,4 millions en un mois). Le drame Last days of Summer, avec Kate Winslet, ferme le top 10 avec 3,2 millions de dollars (10,1 millions en deux semaines). Leonardo DiCaprio disposé à faire à l'écran «tout ce que veut» Scorsese Leonardo DiCaprio, en lice pour l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle de trader drogué et débauché dans Le loup de Wall Street, a «les mêmes goûts» que Martin Scorsese et serait prêt à faire à l'écran «tout ce que veut» le réalisateur. Interrogé par la presse lors du traditionnel déjeuner des nommés, à Beverly Hills, Leonardo DiCaprio a tressé des lauriers à son cinéaste fétiche, reconnaissant que leur dernier opus présente à l'écran «beaucoup de comportements abjects». «Nous voulions que ce soit un film édifiant et nous souhaitions montrer de façon exacte cette partie sombre de notre culture», a-t-il déclaré. «Et c'était une réaction à ce qui s'est passé en 2008», avec la crise financière. Le loup de Wall Street est en lice pour cinq Oscars, dont ceux de meilleur film, meilleur acteur et meilleur réalisateur. Martin Scorsese «n'a jamais été un réalisateur didactique qui impose au public les ramifications des actions» décrites à l'écran, dit-il. «Il ne juge pas ses personnages, il les montre tels qu'ils sont (...). C'est pour cela que ses films n'ont pas d'âge». L'acteur a rendu hommage «à l'un des premiers cinéastes à m'avoir sidéré quand j'étais jeune. Il a inspiré toute ma génération». «Je suppose que notre relation s'explique par le fait que nous avons les mêmes goûts», a ajouté l'acteur, dont c'est la cinquième collaboration avec Scorsese. «Je ferais tout ce qu'il veut à l'écran». Jonah Hill, qui joue l'associé du personnage interprété par Leonardo DiCaprio, et qui est en lice pour l'Oscar du second rôle masculin, s'est montré tout aussi admiratif. «Martin Scorsese est mon cinéaste préféré», a-t-il dit. «Les Affranchis est le film qui m'a donné envie de faire du cinéma et d'y consacrer ma vie. Je repeindrais sa maison s'il me le demandait.» David Trueba, grand vainqueur des 28es Goya du cinéma espagnol Le réalisateur David Trueba a été le grand vainqueur de la 28e édition des prix Goya, plus hautes distinctions annuelles du cinéma espagnol, en remportant six récompenses, dont celle du meilleur film et de la meilleure mise en scène, dimanche soir à Madrid. David Trueba, frère cadet du cinéaste Fernando Trueba, a été primé pour son film Vivir es facil con los ojos cerrados («Il est facile de vivre avec les yeux fermés»). Ecrit par Trueba à partir de faits réels, le film retrace l'histoire d'Antonio San Roman, un professeur d'anglais qui, pendant la dictature franquiste dans les années soixante, donnait ses cours en utilisant des chansons des Beatles. Incarné par Javier Camara, qui a obtenu pour ce rôle le Goya du meilleur acteur, le héros du film se lance dans un voyage improbable dans l'Espagne autoritaire, intran-sigeante et sexuellement réprimée de l'époque, afin de rencontrer John Lennon, qui tourne How I won The War, un film de Richard Lester, à Alméria (sud). Le film vénézuélien Azul y no tan rosa («Bleu et pourtant pas si rose») de Miguel Ferrari a obtenu le Goya du meilleur film latino-américain et Amour, de l'Autrichien Michael Haneke, a été sacré meilleur film européen. Enfin, le prix Goya de la meilleure actrice est allé à Marian Alvarez pour son rôle dans La herida (La blessure), du débutant Fernando Franco, qui raconte l'histoire d'une conductrice d'ambulance qui souffre de troubles de la personnalité. Cette 28e édition des Goya, qui s'est déroulée en l'absence très remarquée du ministre de la Culture, José Ignacio Wert, a vu le président de l'Académie du cinéma espagnol, Enrique Gonzalez Macho, critiquer vivement l'augmentation de la TVA sur le prix des billets de cinéma de 8 à 21%, décidée par l'actuel gouvernement conservateur espagnol.