Malgré la bonne volonté du médiateur international, l'impasse demeure Les discussions devaient reprendre à Genève en dépit de l'impasse dans laquelle elles se trouvent. Le médiateur internationale, Lakhdar Brahimi, a mis fin, hier, aux discussions, qui ont eu lieu sans aucune avancée, entre l'opposition et le gouvernement syriens à Genève sans fixer une date pour une reprise. «Je pense qu'il est préférable que chaque partie rentre et réfléchisse à ses responsabilités, et (dise) si elle veut que ce processus continue ou non», a déclaré M.Brahimi à la presse. Le deuxième round des négociations entre les délégations du gouvernement syrien et de l'opposition visant à désamorcer la crise en Syrie se déroulait à Genève dans le cadre de la conférence de paix Genève II organisée à l'initiative de la Russie et des Etats-Unis. Pour le moment, les délégations de Damas et de l'opposition n'ont réussi à s'entendre sur aucun point. Il s'agissait d'une nouvelle tentative de rapprocher les positions des deux parties très divisées surtout sur le sort du président Bachar al-Assad. Les discussions entre opposition et gouvernement syriens menées par le diplomate algérien et médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi devaient reprendre, vendredi dernier, à Genève, en dépit de l'impasse dans laquelle elles se trouvent. Le gouvernement syrien veut donner la priorité à la lutte contre le terrorisme en Syrie, alors que la Coalition nationale syrienne (opposition) veut, se concentrer sur la mise en place d'un gouvernement de transition. Dès l'entame de ce second round des négociations, Damas avait réaffirmé que sa priorité est la lutte contre le terrorisme. En effet, la délégation gouvernementale syrienne a dès le départ souligné que la lutte contre le terrorisme demeurait la priorité de Damas, relevant alors le peu de progrès dans les discussions avec le médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe à Genève. Pour le gouvernement la lutte contre le terrorisme demeure la priorité. «Ceux qui ne veulent pas combattre le terrorisme ne font définitivement pas partie du peuple syrien», avait d'emblée affirmé le vice ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Moqdad, lors d'une conférence de presse à Genève après une journée de négociations. «Nous sommes venus à Genève pour résoudre la crise syrienne sur le plan politique, mais l'autre partie est venue avec les programmes occidentaux qui ne veulent qu'une chose: établir un organe de transition», a déclaré M.Moqdad, soulignant que «son gouvernement est prêt à discuter de la question du gouvernement de transition qu'après que le dossier de la lutte contre le terrorisme aura été traité». Le haut diplomate syrien a finalement estimé vendredi dernier que la seconde série de négociations de Genève II entre le gouvernement syrien et l'opposition n'a pas permis de progresser. Concernant la réunion séparée conduite le même jour avec la délégation gouvernementale par l'émissaire international, l'Algérien Lakhdar Brahimi, M.Moqdad a concédé que «cette discussion n'a accompli aucun progrès». Le porte parole de la délégation de l'opposition, Louai Safi a tiré la même conclusion de la rencontre qu'avait eue auparavant sa délégation avec M.Brahimi. «A ce jour les négociations sont dans l'impasse comme vous le savez tous», a-t-il déclaré aux journalistes, une journée avant que Lakhdar Brahimi ne mette fin aux pourparlers. Selon M.Safi, l'opposition n'a «pas de problème à discuter du terrorisme (...) mais sans une autorité gouvernementale de transition rien ne se passera». Le gouvernement syrien tient donc depuis toujours à donner la priorité à la lutte contre le terrorisme en Syrie, alors que la Coalition nationale syrienne (opposition) veut, se concentrer sur la mise en place d'un gouvernement de transition. Signalons que vendredi dernier, lors de sa visite à Beijing, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait déclaré que le président Barack Obama était préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire en Syrie, ainsi que par la lenteur des progrès réalisés dans les pourparlers de paix entre le gouvernement syrien et l'opposition, et avait demandé à son équipe de sécurité nationale de préparer «diverses» options stratégiques.