En Algérie, on a l'habitude de s'adresser beaucoup plus à la recherche alors que l'innovation est une activité qui doit impliquer les différents types d'acteurs, ce projet permet ainsi de créer des liens et offrir les outils qu'il faut. «Ce projet financé par l'Union européenne en est à sa troisième année. Nous avons fait plusieurs activités. Son objectif principal est de mettre en relation les entreprises de l'agriculture, l'agroalimentaire, l'eau avec le monde de l'administration. Tout ça pour développer l'innovation», a souligné, hier Ferrah Ali, chef de département de la planification du programme au niveau de l'Institut national de la recherche agronomique (Inraa) et coordinateur international du projet Fawira. Pourquoi? La réponse est toute évidente: «Pour être compétitif que ça soit à l'échelle nationale ou internationale. Et pour être compétitif, il faut innover!», selon M.Ferrah et d'ajouter: «En Algérie, on a l'habitude de s'adresser beaucoup plus à la recherche alors que l'innovation est une activité qui doit impliquer les différents types d'acteurs, ce projet permet ainsi de créer des liens et offrir les outils qu'il faut». Consolider les passerelles entre la recherche scientifique et l'entreprise opérant dans l'agroalimentaire est le principal objectif d'une série de rencontres algéro-européennes entamées depuis hier. S'inscrivant dans le cadre du projet Fawira, un programme initié en partenariat avec la Commission européenne, ces rencontres visent «l'identification d'une dizaine de projets dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie agroalimentaire et des eaux», a précisé M. Ali Ferrah. Une fois identifiés et maturés, ces projets «vont être soumis à l'Union européenne», avec d'autres partenaires internationaux, «pour capter des sources de financement», a-t-il expliqué en marge de ces rencontres qui se poursuivront jusqu'à mercredi. La sélection des projets qui aura lieu aujourd'hui concerne le développement d'activités déjà existantes ou la création de nouvelles start-up par des jeunes entrepreneurs ou universitaires opérant dans les secteurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'eau, selon le même responsable. La première journée de la série de rencontres a été marquée par l'ouverture de deux ateliers de formation au profit des chercheurs sur l'analyse et le management des laboratoires agroalimentaires et l'analyse des eaux. Quant à la deuxième journée, elle sera consacrée à des discussions entre les trois parties impliquées dans le développement de l'innovation, à savoir les chercheurs, les entreprises et les institutions publiques, a ajouté M. Ferrah. Le projet Fawira a été mis en oeuvre en janvier 2012 par un consortium de trois pays (Algérie, Espagne et Italie). Il vise le renforcement des capacités de coopération internationale dans le domaine de la recherche dédiée à l'agriculture, l'agronomie et l'eau en Algérie. En tout cas, l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (Inraa) a lancé depuis, hier à Alger, une série de manifestations scientifiques et économiques destinées aux PME du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'eau en Algérie, en vue de concrétiser des partenariats internationaux. Ces manifestations qui se poursuivront jusqu'à mercredi prochain sont organisées dans le cadre du projet Fawira, mis en oeuvre en janvier 2012 par un consortium de trois pays (Algérie, Espagne et Italie) ainsi qu'un cabinet européen d'expertise, Redinn, spécialisé dans le management de l'innovation. Elles visent à «fédérer» les efforts de toutes les parties prenantes en vue d'identifier et de mettre en place des projets de partenariat «concrets» et «féconds» dans les domaines de l'agriculture, l'agroalimentaire et l'eau», selon le communiqué. Outre les entreprises du secteur de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de l'eau, prendront part à ces rencontres des centres de recherche, des institutions publiques d'appui à l'investissement et à l'innovation ainsi que des directions relevant des ministères de l'Agriculture et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, poursuit-on de même source. Financé par la Commission européenne sur trois ans, le projet Fawira est consacré au renforcement des capacités de coopération internationale dans la recherche dédiée à l'agriculture, l'eau et l'alimentation en Algérie. Le projet qui relève du 7e Programme-cadre européen (FP7) pour la recherche et le développement technologique, et coordonné par l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (Inraa), vise à renforcer les capacités de coopération en matière de recherche entre l'Algérie et l'Union européenne dans les régions relevant du FP7. Il vise également à développer un centre d'excellence pour l'agriculture, l'eau et l'alimentation.