Les groupes terroristes ne ratent aucune occasion pour commettre des attentats spectaculaires. La situation sécuritaire a connu au cours du week-end dernier une certaine recrudescence. Onze personnes, dont sept membres des forces de sécurité, ont été tuées vendredi et samedi au centre et à l'ouest du pays. Une recrudescence qui intervient au moment où il est fait état d'une vague de redditions dans les rangs des groupes islamistes armés. Cible privilégiée des terroristes, ces derniers temps, les forces de l'ordre continuent de payer un lourd tribut à leur engagement dans la lutte antiterroriste. L'assassinat, samedi dernier aux environs de 20h30, de deux agents de l'ordre public, au carrefour Addis Abeba, confirme les rumeurs qui ont circulé et dont la presse a fait écho, concernant la présence d'une cellule du Gspc dans la capitale. Rappelons, qu'un attentat similaire avait été perpétré au cours du mois de ramadan dernier contre deux policiers en faction dans le quartier de Belouizdad. Au mois de mars passé, un imam a été froidement assassiné à la mosquée de Mohammadia. Des attentats jusque-là, non revendiqués, ce qui laisse libre court à toutes les spéculations quant à l'identité de leurs auteurs. Le même jour (samedi, Ndlr) Deux militaires ont été tués et quatre autres blessés dans l'explosion d'une bombe placée par un groupe armé sur un chemin dans la forêt de Chréa, dans la région de Bouira. Par ailleurs, trois gardes communaux ont été tués et un quatrième enlevé par un groupe armé dans une embuscade à Zoubiria, dans la wilaya de Médéa où quatre paysans ont été assassinés, le même jour, dans les maquis de Berrouaghia. Même tragédie pour la wilaya de Relizane où deux chasseurs ont été assassinés dans la région d'Oualdja. Une situation qui recommande davantage de vigilance aussi bien chez les services de sécurité que chez la population, qui, à la faveur de l'amélioration de la situation sécuritaire, ont tendance à baisser la garde. D'autant plus que les groupes terroristes constamment à l'affût de la moindre brèche, ne ratent aucune occasion pour commettre des attentats spectaculaires. C'est ce qui ressort du communiqué du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) daté du 26 avril dernier et dans lequel il appelle ses partisans à «intensifier les actions de combat et de sabotage» en Algérie, démentant tout «contact» avec les autorités pour une éventuelle reddition. Il est utile de rappeler que depuis le début du mois d'avril, 42 personnes, dont 15 civils et 18 membres des forces de sécurité ont été assassinées, selon un décompte établi par la presse. Réaction de la bête blessée, après les coups de boutoir des forces de sécurité, les derniers attentats doivent toutefois être pris au sérieux, car ils émanent d'un groupe présumé être affilié à Al-Qaîda et qui, se sachant être sur la liste noire des groupes terroristes les plus dangereux à travers le monde, usera de tous les moyens pour faire encore des victimes. Constitué d'éléments irréductibles, le groupe de Hassan Hattab aura, à travers son dernier communiqué, opposé un niet catégorique à l'appel du président de la République.