20 villes nouvelles seront construites...prochainement. On l'a compris depuis longtemps. On vient d'en avoir la preuve. Le projet de la nouvelle ville déjà très en retard, a été complètement phagocyté par la bureaucratie. Explication: ce fameux projet rattaché dans un premier temps au ministère de l'Habitat a été affecté au ministère de l'Aménagement, puis revient au ministère de l'Habitat. Résultat: les responsables de ce projet ne savent plus à quel saint se vouer. Ils ne connaissent pas leur tutelle. «Le retard accusé dans le lancement de la deuxième phase du projet est dû à la passation de pouvoir effectué entre le ministère de l'Environnement et celui de l'Habitat» nous-a déclaré M.Mohand Ouramdane Sahab, directeur de l'établissement de gestion de la ville nouvelle de Boughezoul. Concernant les fonds dégagés, il nous a fait savoir que «les fonds n'ont été reçus qu'après six mois». M.Sahab n'a pas omis de souligner la nécessité de remédier à ces contraintes d'ordre financier, technique et administratif, qui entravent la réalisation de cet ambitieux projet. Coïncidant avec la Journée nationale de la ville, une rencontre sur les villes nouvelles a débuté à Alger, hier, et ce pour deux jours. Organisé sous le thème «Villes nouvelles, enjeux et défis» par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, cet événement a réuni des experts et des professionnels nationaux et internationaux. Les intervenants, lors de ce colloque, se sont tous accordés à dire que «ces nouvelles villes, ont pour objectif de soulager les grandes villes et les désengorger de la concentration qui les a caractérisées ces dernières années». C'est dans cette optique que l'Algérie a engagé un programme de villes nouvelles, et tous les moyens nécessaires sont à la disposition pour les ériger. S'exprimant lors de cet événement, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, M.Abdelmadjid Tebboune a souligné que «les projets des nouvelles villes s'inscrivent dans le cadre d'une politique urbaine et d'aménagement du territoire, qui a pour but de limiter la concentration des populations dans les grandes villes». La thématique de l'habitat, selon M.Tebboune figure parmi les défis à relever dans le futur. Il ajoute que la seule solution de remédier aux désagréments causés par la surpopulation des grandes villes, survenu notamment par l'exode rural, durant la décennie noire, mais également l'apparition des habitations précaires, n'est autre que l'édification des villes nouvelles. Pour sa part, le directeur général de la ville s'est exprimé sur ces projets, en donnant plus de détails, notamment à propos des cinq villes pilote, à savoir: Sidi Abdellah (Alger), Bouinan (Blida), El Ménéa (Ghardaïa), Hassi Messaoud et Boughezoul (Médéa). Lors de la projection vidéo pour mieux éclairer les participants sur l'aspect de ces nouvelles villes, le directeur a indiqué: «La ville nouvelle de Boughezoul est présentée comme une ville futuriste. Quant à celle de Bouinan, située à 50 km de la capitale, en plein coeur de la Mitidja, constitue un poumon pour les wilayas d'Alger et de Blida». Par ailleurs, c'est dit que «ces nouvelles villes doivent être conçues, de manière à favoriser les modes de déplacements doux, les voies piétonnes, les places publiques, les pistes cyclables».