Ces trois équipes n'auront vraiment pas volé leur accession. Alger et Constantine ont à leur tour fêté leurs héros. Une semaine après Mascara qui avait connu une ambiance particulière pour célébrer la consécration du Ghali, ces deux villes ont, à leur tour, connu des jeudis soirs fort animés avec défilés de voitures, concerts de klaxon, youyous et tutti quanti. Bref, tous les ingrédients connus lorsqu'il s'agit de faire la fête pour honorer une équipe qui vient de réussir une performance sportive. En la circonstance, il s'agissait de l'accession en division 1, consécration comme pour le GCM et le CSC qui ont déjà joué dans ce palier alors que pour l'OMR, il s'agira d'une première depuis la création de cette division lors de la saison 1964-65. Il faut dire que le parcours de ces trois clubs a été particulièrement difficile mais on ne manquera pas de noter la performance du CSC qui n'a presque jamais quitté la première place du groupe Est. Ce club avait, dès le départ, mis la pression sur ses adversaires. Il avait, également, bénéficié d'un complet ratage au démarrage de celui qui devait être son principal rival dans la course à l'accession, le MOC. Celui-ci, pour on ne sait quelles causes, eut du mal à entrer dans le bain de la compétition alors qu'il venait de descendre de la division 1. A un certain moment, il perdait tellement qu'on ne le croyait plus capable de concourir pour cette montée. Il fallut qu'il remportât le derby de l'aller contre le CSC pour qu'on se dise, que, malgré tout, il avait, peut-être, une petite chance. Le CSC, qui avait pris trop d'avance, se mit, alors, à douter et à faire du surplace au moment où son rival se mit à carburer. Mais les choses, malgré tous les ratés qui furent les siens, ne céda jamais sa première place et sut, au bon moment, prendre le dessus sur le MOC lors du derby du retour. Par la suite, ce fut un long mano à mano qui se termine par le fameux match MOC-JSMS à rejouer (qui n'aurait jamais dû l'être - la commission fédérale de recours est à ce titre plus qu'à blâmer car sur ce coup elle s'est totalement discréditée) qui permit au Mouloudia de rattraper le Chabab et de maintenir le suspense jusqu'à l'ultime journée où le CSC remit les pendules à l'heure. Dans le groupe Centre, au début de la saison, la plupart des pronostics convergeaient vers l'USMH dont on disait qu'elle avait les capacités de retrouver la division 1. L'OMR bénéficiait de quelques faveurs mais elles étaient vraiment rares. A un certain moment, la consécration de l'USMH était acquise car l'avance au classement prise par ce club était importante mais il faut dire que l'USMH n'a pas joué en champion. Entendez par là qu'elle n'a pas su s'imposer là où il le fallait. C'est ainsi qu'elle a été battue par le WAB sur le terrain neutre de Kouba et plus grave par l'IRB Sidi Aïssa à... Médéa. De tels résultats ne peuvent qu'influer négativement sur votre parcours lorsque vous aspirez à monter en division 1. En outre, l'USMH, chez elle, a dû abdiquer, à l'aller, face à l'OMR lui permettant de s'octroyer le titre de champion d'hiver. Et puis, il y a eu le match PAC-OMR qui a, incontestablement, constitué un tournant dans cette compétition. Vaincu par le Paradou, l'OMR n'avait plus aucune chances d'accéder lorsqu'il a dû faire les bonnes réserves sur le bon joueur. Résultat des courses : un match gagné par pénalité et une relance dans la lutte pour l'accession. Ceci dit, cette montée de l'équipe anasrie ne souffre aucune contestation. Elle est parfaitement méritée pour un onze qui a, tout le temps, cru en ses chances. Dans le groupe Ouest, c'est vraiment la régularité qui a payé. Le début de la saison avait vu l'ESMostaganem entamer les débats tambour battant. Pendant un bon moment, cette formation roulait au rythme d'un futur pensionnaire de la division 1. Les autres n'avaient plus qu'à suivre. Mais la saison était longue et les Mostaganémois n'ont pu maintenir ce rythme endiablé. Pendant qu'ils s'essoufflaient, les autres revenaient. Parmi ceux-ci l'ASMO qu'on voyait capable de supplanter l'EMS. Mais l'équipe oranaise n'a pu contenter ses supporters. Il y a eu aussi l'USMBA. On a pensé que celle-ci allait s'emparer de la première place pour ne plus la lâcher. Finalement, on a eu le GCM. Ce fut lui qui, en se propulsant en tête du classement, sut maintenir le cap contre vents et marées jusqu'à bon port. Une juste récompense pour un onze qui n'a pas failli en fin de parcours.