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La responsabilité de l'homme
LA SIXIÈME EXTINCTION INELUCTABLE
Publié dans L'Expression le 24 - 02 - 2014

Selon les scientifiques, une sixième extinction massive menace la Terre
«Tous les indicateurs de la biodiversité montrent que le train vers la sixième extinction est lancé à fond» Philippe Bouchet, professeur au Muséum national d'histoire naturelle (Mnhn)
Une publication récente a attiré mon attention. On annonce d'une façon clandestine l'extinction de la vie. Selon les scientifiques, une sixième extinction massive menace la Terre. Elle serait provoquée par le réchauffement climatique, causé par des changements dans l'écorce terrestre et le facteur humain. La Terre a connu cinq extinctions massives. Selon les prévisions, la menace d'extinction massive a augmenté de 20-30% à cause du réchauffement climatique. Les scientifiques estiment qu'une partie de l'Europe pourrait se
retrouver sous l'eau en 2050. (1) Si par le passé, les hypothèses des causes de ces extinctions sont plus ou moins discutables, la dernière en date - la cinquième extinction - serait due à la chute d'un météorite de 10 km de diamètre qui aurait percuté la Terre il y a 65 millions d'années provoquant la disparition de 90% des espèces vivantes dont les dinosaures.
Histoire de l'Univers, de la Terre et de la vie rapportée à une année
Il nous paraît important de resituer les termes du débat en parlant de la création de l'univers et de ce qui s'est passé par la suite en nous basant sur les données de la science. Benoît Urgelli a tenté de calculer à quoi pouvait correspondre la création de l'univers si elle n'était que d'une année. Il a donc fait correspondre les différents âges cosmiques. les principaux évènements de l'histoire de l'univers et de la Terre (depuis le Big Bang) répartis sur une année.
Partant de l'hypothèse que 1 an est équivalent à 15 milliards d'années, âge estimé du Big Bang;1 j = 41 millions d'années, 1 s = 500 ans; 1 milliard d'années = 24 j; 1 million d'années = 0,6 h = 36 mn. Le 1er janvier à 0h: Big bang et formation de l'hydrogène et de l'hélium. Vers la fin janvier: formation de la Voie lactée (et des autres galaxies). De février à août: les 30 et 31 août: de nombreuses supernovæ explosent près de notre nébuleuse.
Le 31 août: formation de la Terre et du système solaire (cela ne dure qu'une petite journée).
16 septembre: premières traces de vie connues (matière organique riche en 12C, Groenland).
24 septembre: premiers fossiles connus (bactéries et stromatolithes, Australie). 15 octobre: plus vieille glaciation connue (il y en aura des dizaines d'autres jusqu'à nos jours).
25 octobre: plus vieilles traces (chimiques) connus de cellules eucaryotes. Le 31 octobre: maximum de création de croûte continentale, ralentissement de la convection mantellique, établissement de la tectonique des plaques «à la mode actuelle. Vers le 10 novembre il y aura apparition de l'oxygène libre dans l'atmosphère. Vers le 10 décembre: apparition des métazoaires et métaphytes complexes (algues complexes, vers, méduses...).
L'ère primaire démarrera le 18 décembre: apparition des coquillages et crustacés... (explosion cambrienne). Le 19 décembre: apparition de premiers poissons. 20 décembre: apparition de végétaux, puis animaux terrestres. Le 25- 26 décembre: avant-dernière glaciation. 25 décembre: formation puis dislocation de la dernière Pangée. Le Secondaire démarrera dans la nuit du 25-26 décembre: apparition des mammifères et des dinosaures. Dans la nuit du 29 décembre: dépôt du calcaire Urgonien dans les Alpes. 30 décembre, 10 h du matin: fin des dinosaures. Le tertiaire commencera le 31 décembre vers 12 h: début des glaciations 31 décembre vers 21h. Enfin, le 31 décembre vers 22 h 30:appartion de Lucie notre tante après Tumaï. Le Quaternaire démarrera le 31 décembre à 23 h 59 mn et 26 s. Le 31 décembre, au 12e coup de minuit: nous sommes Aujourd'hui.
Et pour plus tard... si l'homme n'intervient pas début mai prochain: vaporisation de la Terre (le Soleil deviendra géant rouge). Vers le 10 mai prochain: Mort du soleil. (2)
De même que pour les interprétations des tout débuts de l'univers, des avancées en physique fondamentale sont impératives pour qu'il soit possible de connaître le destin de l'univers avec un minimum de certitude. Voici quelques-unes des principales possibilités. Le Big Freeze: 1014 d'années et au-delà. Ce scénario est généralement considéré comme le plus probable, puisqu'il se produit si l'univers continue son expansion comme jusqu'ici. Cependant, si la densité de l'énergie sombre était négative, ou si l'univers était fermé, alors, il serait possible que l'expansion s'inverse et que l'univers se contracte jusqu'à un état «final» dense et chaud. Le Big Crunch (3)
L'extinction de l'holocène
A côté de l'historique de la création de l'univers et des prévisions scientifiques, l'extinction de l'Holocène est le nom donné à l'extinction massive et étendue des espèces durant l'époque contemporaine, ou dite «moderne» de l'Holocène qui continue actuellement. Ces extinctions concernent de nombreuses familles de plantes et d'animaux. Au début de l'Holocène, après la dernière glaciation, ce sont surtout les continents et les îles nouvellement conquis par Homo sapiens qui ont vu leurs grandes espèces disparaître. Depuis le début du xixe siècle, et en accélération constante depuis les années 1950, les disparitions concernent des espèces de toutes tailles et ont surtout lieu dans les forêts tropicales humides qui ont une grande biodiversité. Le taux d'extinction actuel est de 100 à 1000 fois supérieur au taux moyen naturel constaté dans l'histoire de l'évolution de la planète et en 2007 l'Union internationale pour la conservation de la nature évalue qu'une espèce d'oiseaux sur huit, un mammifère sur quatre, un amphibien sur trois et 70% de toutes les plantes sont en péril. On parle d'une extinction massive et de Sixième Extinction car le nombre des disparitions est comparable, sur une courte période, aux autres «cinq grandes» extinctions massives qui ont marqué le passé géologique de la Terre. (3)
Les causes anthropiques
Pour la période préhistorique et protohistorique, les principales causes sont les suivantes: l'extermination par «surchasse» de grands animaux, la transformation du milieu (anthropisation) par incendies (écobuage). Pour la période historique et moderne, les causes sont plus diverses et s'appliquent à une plus vaste échelle; cinq causes majeures cumulent et exacerbent mutuellement leurs effets. Ces causes sont: 1) les modifications des habitats des espèces (destruction, banalisation, fragmentation, artificialisation, déforestation, drainage, mise en culture, pollution lumineuse, etc...); la surexploitation; la pollution; l'introduction d'espèces exotiques envahissantes; et les changements climatiques.
Durant le xxe siècle, entre 20.000 et deux millions d'espèces se sont éteintes, mais le nombre total ne peut pas être déterminé avec précision du fait des limites de nos connaissances actuelles. Il est cependant notable que le rythme actuel de disparition constaté est supérieur à celui des cinq «grandes» extinctions. Il n'y a cependant pas d'accord général pour savoir s'il faut considérer les extinctions récentes comme un événement à part ou comme un processus en cours de croissance.(3)
Hypothèse climatique
A côté des causes anthropiques directes, un brusque changement de climat- notamment dû à des causes humaines - peut fragiliser un biotope et par conséquent entraîner la disparition d'une faune qui n'aurait pas su s'adapter ou eu le temps et la capacité de migrer. Cependant, suite aux réchauffements climatiques, beaucoup d'espèces telles que le mammouth laineux vivaient plus au nord dans des zones froides en Sibérie et dans le détroit de Béring plusieurs milliers d'années après la dernière glaciation d'il y a 12.000 ans.
Outre des causes potentielles ponctuelles, qui ne peuvent expliquer l'ensemble des faits observés et sont donc contestées, l'évolution du climat pourrait avoir eu également un effet synergique ou exacerbant, et inversement, les déforestations et la désertification et l'érosion ont pu exacerber les effets de dérèglements climatiques globaux ou plus «régionaux».
Certains des chocs climatiques qui ont affecté cette période (ex-réchauffement et invasion marine des années 800 par exemple) pourraient - en partie au moins - aussi avoir des causes humaines. Il pourrait en effet s'agir de conséquences différées des émissions massives de gaz à effet de serre induites par les grandes destructions de forêts par le feu dès la fin de la préhistoire, en Chine notamment, il y a 8000 ans environ, ainsi qu'un apport massif de carbone dans les fleuves et estuaires, dû aux phénomènes d'érosion induits par ces feux et par le développement du labour destructeur de l'humus (puits de carbone), puis par l'usage du bois pour alimenter les forges et l'industrie du métal.
Jan Schipper, un expert de l'Uicn, dans un article publié dans la revue Science écrit: «Nos résultats donnent une image très sombre de la situation globale des mammifères dans le monde», souligne-t-il, précisant que «la moitié sont en déclin». Au moins 76 espèces de mammifères ont déjà disparu depuis l'an 1500. La crise actuelle est considérée comme celle de la sixième grande période d'extinction des espèces, la précédente ayant été celle de la disparition des dinosaures, il y a 65 millions d'années.
Les premiers organismes multicellulaires sont apparus sur Terre il y a 1,3 milliard d'années, soit 3 milliards d'années après la création de la planète, et 14 milliards d'années après le commencement de l'univers. C'est alors que le rythme de la Création va à nouveau accélérer de manière fulgurante... Les premiers «animaux», des mollusques sans coquille, des diatomées ou des coraux apparaissent donc 500 millions d'années après les premiers organismes multicellulaires. L'ère des mammifères a pu commencer grâce à l'extinction des dinosaures, probablement à cause de la chute d'un astéroïde. La masse de poussières générées par le choc aurait voilé l'atmosphère, abaissé la température terrestre de manière fatale aux dinosaures. Mais certains d'entre eux ont pu muter pour engendrer... les oiseaux. L'expansion des mammifères s'est produite il y a seulement 50 millions d'années. Cela représente seulement les derniers 0,3% des 15 milliards d'années d'existence de l'univers.
Les plus lointains ancêtres de l'homme (les australopithèques) sont apparus il y a 4 millions d'années. Des ancêtres plus proches (Lucy, homo habilis, puis homo erectus) ont commencé à utiliser des outils. Il y a 750.000 ans, ils ont maîtrisé le feu. Désormais, nous changeons encore d'échelle de temps pour parler en milliers d'années, puis en années...
L'homme actuel (l'homo sapiens-sapiens), est apparu il y a 200.000 ans.
Cela représente 0,0013% de la durée d'existence de l'univers. Sur ces 200.000 ans,
194 000 ans correspondent à ce que l'on appelle la «préhistoire».
Tout ce qui va suivre s'est passé pendant les 6000 dernières années, soit 0,000045% de l'existence de l'univers Les premières villes, mais aussi l'écriture, l'agriculture intensive grâce à l'irrigation, les administrations, l'argent, le commerce, tout cela a été créé il y a 5300 ans par les Sumériens qui vivaient dans la vallée de Sumer, le sud de l'actuel Irak.
La civilisation égyptienne a existé pendant plus de 2600 ans. En comparaison, l'Empire romain ne s'est maintenu que pendant 700 ans. Quant à notre civilisation industrielle, elle n'existe que depuis un peu plus de 200 ans. Cela représente 0,0000013% de la durée d'existence de l'univers, et 0,0000044% de la durée d'existence de la Terre.
L'homme, ce tard venu
De tous temps, les hommes se sont posés la question lancinante: «D'où venons-nous? D'où vient l'univers que nous habitons? A ces questions aussi légitimes que lancinantes, les Hommes ont d'abord forgé des réponses dans des mythes fondés sur l'introspection, les intuitions, la révélation. Leur réussite ne fut pas sans rapport avec la mise en place de pouvoirs politiques ou religieux fondés sur le contrôle étroit des esprits.»(4)
[RTF bookmark start: BM1][RTF bookmark end: BM1]Dans le monde occidental (..) Littéralement, la Bible ne parle pas d'évolution des espèces mais de création. En prenant le texte non pas comme une métaphore mais au pied de la lettre, les créationnistes s'orientent à coup sûr vers un conflit avec ce que dit la science d'aujourd'hui du déroulement historique et des modalités de la formation de notre univers, de notre planète et de la vie qui s'y développe. Ce conflit est à deux étages. D'abord, un conflit factuel: les faits tels que les racontent les créationnistes (toutes les espèces sont le fruit d'une création divine, la terre a 6000 ans) ne concordent pas avec ceux produits par la science d'aujourd'hui (la diversité des espèces est le fruit d'un développement généalogique passé au cours duquel elles se sont transformées, et la Terre a 4,5 milliards d'années). Ensuite, il faut traiter d'un conflit beaucoup plus profond: comment les créationnistes prétendent-ils prouver scientifiquement ce qu'ils avancent?»(4)
«La Terre a une peau et cette peau a des maladies, une de ces maladies s'appelle l'Homme»... disait, Nietzsche. Cette réflexion pour le moins prophétique, si l'on songe qu'elle nous vient d'un siècle où la pollution n'était pas aussi dangereuse L'homme, ce tard venu avec une science prométhéenne se bat contre la nature. «L'homme maître de la nature» disait Descartes. C'est tout le contraire de la pensée d'Einstein pour qui la mort lente des abeilles- du fait de tous les pesticides et des changements climtaiques- annonce la fin de l'humanité. L'asservissement de la nature lit-on dans la Bible, n'a pas aidé au respect de la Nature. Faut-il seulement signaler le respect justement de la nature comme recommandé dans le Coran: Irhamou man fil ardh yarhamkoum man
fi sama.» Tout est dit.
1. La Voix de la Russie: Une sixième extinction massive menace la Terre 18 décembre 2013
2.http://planet-terre.enslyon.fr/article/chronologie-terre.xml
3. La sixième extinction:Encyclopédie Wikipédia
4.http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/decouv/normal/normal.html


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