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Témoignage d'un «Muguet ensanglanté»
Publié dans L'Expression le 08 - 05 - 2004

Une oeuvre basée sur des documents d'archives authentiques, l'auteur remonte les méandres d'une mémoire blessée.
«C'était compter sans la haine inouïe des colons. Ils venaient d'ouvrir la chasse et salivaient à l'avance à l'idée de la curée promise : du gibier humain... sans défense». C'est ainsi que commence la deuxième partie de l'oeuvre Le Muguet ensanglanté de Amar Oumalou, retraçant les heures du massacre du 8 mai 1945, après avoir rappelé dans son premier chapitre, le contexte de la manifestation à Guelma. L'espoir d'une population qui avait participé à la Seconde Guerre mondiale s'est transformé en drame. La victoire des alliés contre le nazisme a été un cauchemar pour les Algériens et les événements du 8 mai 1945 ont révélé la vraie nature du colonialisme français.
Dans cinq chapitres, la Manifestation, la Répression, l'Après-8 mai, le Lien, 31 ans après, Oumalou a tenté de restituer ces moments pour que nul n'oublie les sacrifices du peuple algérien. Une oeuvre basée essentiellement sur des documents d'archive authentiques, l'auteur remonte l'itinéraire de la résistance à travers les différents mouvements politiques et idéologiques qui ont marqué l'Algérie. Des témoignages vivants de personnes qui ont vécu et subi dans leur chair cette tragédie. Il démontre tout simplement la cruauté avec laquelle la colonisation a traité la révolte des Algériens qui voulaient reconquérir leur liberté et leur dignité «Alignées face à leurs bourreaux, les victimes s'écroulent, fauchées par la mitraille. Les corps s'amoncelaient au fur et à mesure des rotations des camions de la mort» témoigne un rescapé du drame, ou encore «On remit en marche le four à chaux d'Héliopolis à l'occasion et les forces colonialistes y jetaient des dizaines d'hommes à la fois, qu'elles aspergeaient d'essence avant d'y mettre le feu». Avec des témoignages vivants et cruels, Oumalou, journaliste, auteur de grands reportages effectués au Liban et plusieurs fois récompensé par des organisations internationales pour ses travaux, remonte les méandres ensanglantés de notre histoire récente. Le muguet ensanglanté est le fruit d'un travail qui a coûté cinq années de recherche pour faire cette halte à la mémoire. Une mémoire ensanglantée. Il déterre une trame de l'histoire de l'Algérie sous l'ère de la colonisation venue répandre la civilisation.. A Guelma, à Constantine et en France, il ouvre pour la première fois les archives de cette trame.
Il a pu accéder au fichier des archives de la préfecture de Constantine, aux procès-verbaux de la police locale et du corps d'armée de la région, à la quête d'une vérité historique, étouffée pour rétablir une injustice. Une idée qui avait germé dans l'esprit de l'auteur depuis la tenue du premier festival sur la résistance populaire à travers l'histoire de l'Algérie, lequel festival a eu lieu à Guelma en 1986. La Seconde Guerre mondiale - dernier acte de ce qu'on a appelé la «Guerre civile européenne» - a porté le coup de grâce à la puissance coloniale. Et plus de soixante ans après sa défaite, la France ne s'est toujours pas complètement remise psychologiquement de cette humiliation, pour reconnaître ses crimes commis contre l'humanité en Algérie.


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