Depuis hier, c'est l'écran noir sur Atlas TV. La télévision privée algérienne a reçu avant-hier la visite de la Gendarmerie nationale, qui a perquisitionné dans les locaux situé à Birkhadem sur ordre du procureur de la République du tribunal de Sidi Mhamed. Des caméras et du matériel de captation ont été saisis avant-hier et la gendarmerie est revenue hier matin pour saisir les stations de montage de la chaîne. Aucune information officielle n'a été diffusée sur l'objet réel de la perquisition de la chaîne, mais selon certaines informations non vérifiées, on reprocherait à la chaîne la diffusion des propos de Ahmed Merani (membre fondateur de l'ex-FIS), diffamatoires contre le président de la République. Et depuis hier matin, la transmission de la chaîne a été suspendue et un écran noir apparaît sur le signal de la chaîne sur le satellite Nilesat. Si cette affaire a été largement médiatisée par la presse écrite et soulevé un tollé sur les réseaux sociaux, les autres télévisions privées ont ignoré cette affaire et se sont contentées de diffuser l'information sur un bandeau en bas de l'écran. Sur le plan politique,seul le candidat Ali Benflis a réagi pour dénoncer cette fermeture. Il faut dire qu'Atlas TV était très proche du candidat Benflis et diffusait souvent de nombreuses déclarations et informations sur le candidat. Dans un communiqué signé par Abdelkader Sallat, directeur de communication du candidat indépendant Ali Benflis, il appelle à une mobilisation de tous les instants pour préserver des acquis que le peuple algérien a pu arracher au prix d'énormes sacrifices et demande à tous les acteurs politiques et de la société civile de faire preuve de vigilance.