«Nous soutenons Benflis et nous lui souhaitons la bienvenue pour présenter son programme sur Atlas TV.» P-DG de la chaîne de télévision Atlas TV, Hichem Bouallouche C'est sans doute la plus importante déclaration de ce responsable très discret, lors d'un point de presse à l'hôtel Hilton à l'occasion du lancement officiel des programmes de la chaîne Atlas TV. Ce dernier a préféré ne pas donner d'information supplémentaire sur l'origine de sa chaîne moins encore sur les principaux sponsors de ses programmes. Atlas TV est ainsi lancée depuis hier avec un programme très riche, devant un parterre de journalistes spécialisés, mais en l'absence des médias publics radio et télés et de toutes les télévisions privées installées en Algérie. Même les télévisions privées comme Ennahar TV, Echrourouk TV et surtout El Djazïria TV accréditées par le ministère de la Communication ne sont pas venues pour couvrir l'opération de lancement de cette télévision privée. Curieusement, ce lancement en grande pompe des programmes d'Atlas TV a été fait sans le directeur de la chaîne, Tarek Yahiaoui, qui avait joué le PR (Public Relation) avant le lancement de la chaîne, poussant les organisateurs à éviter la séance des questions des journalistes. C'est finalement le P-DG et actionnaire de la chaîne, Hichem Bouallouche, qui se colle à la tâche et qui a dû affronter les questions de la presse, aidé dans sa mission par son directeur des programmes, Abderahmane Djaïd et la responsable de l'information Leïla Bouzidi. Car avant tout Atlas TV présente un programme très solide et varié qui fait pâlir Dzair TV, démoraliser Nessma TV et surtout rendre jaloux Echourouk TV, qui a beaucoup travaillé pour préparer une grille de Ramadhan. Et dans ce contexte, le programme d'Altas TV fait mieux et beaucoup mieux que toutes les chaînes privées confondues, puisqu'elle est arrivée à programmer cinq sitcoms durant le Ramadhan, parmi eux Zyaen Saadek 2013, actuellement en tournage et acheter plusieurs feuilletons arabes dont le premier feuilleton policier syrien produit durant la révolution syrienne: Fi qalab el lahib ainsi que le feuilleton syrien Sakf el aalem, réalisé par le célèbre réalisateur Anzour. Mais la plus grosse opération, c'est l'acquisition de l'importante production arabe de l'année Kheibar, produite par plusieurs pays arabes dont L'Egypte et le Qatar. Atlas TV a annoncé aussi qu'elle possède des studios de 1400 m2 à Baba Ali et envisage de produire plusieurs programmes durant l'année comme par exemple «100% Sport», produit par Zoheir Achour, responsable des sports sur la chaîne ou encore un programme destiné à présenter le programme des candidats à la présidentielle 2014. Interrogé justement sur les références audiovisuelles et la ligne éditoriale de la chaîne, les responsables d'Atlas TV ont répondu que les véritables références ce sont le public algérien et ses choix divers. A l'issue de cette annonce en grande pompe pour le lancement de la chaîne, nous sommes restés sur notre faim et notre curiosité n'a pas été satisfaite. Car avec un programme aussi riche, une opacité dans l'origine de ses financements et le choix des couleurs bleu ciel, Atlas TV marche indéniablement sur les traces de Khalifa TV, celle-là même qui a soutenu Benflis, dix avant...en 2004. [email protected]