La wilaya de Ghardaïa jouit d'un patrimoine historique riche et de civilisations très variées. De cela attestent les vestiges encore existants. L'existence de peuplements dans la wilaya, date de la préhistoire où, particulièrement la vallée du M'zab a joué le rôle de centre de troc entre les peuples du Nord et les peuples du Sud. A l'avènement de l'Islam et au VIIe siècle (ère chrétienne) correspondant au 1er siècle hégirien, les populations ont adopté la nouvelle religion. Ces populations étaient composées des Béni Mozab d'origine berbère zénète, des Chaâmba d'origine hilalienne de la tribu des Béni Hemyenne et d'autres tribus venues de diverses régions du Centre, du Nord et du Sud. Ces peuplades avaient des modes de vie différents et se complétaient en matière économique. Les habitants de la vallée étaient des agriculteurs et artisans, par contre, les Chaâmba étaient des éleveurs. Les populations de la vallée du M'zab étaient sédentaires, les Chaâmba étaient nomades et ne séjournaient à Metlili qu'en période estivale. Les populations se regroupaient en hameaux comprenant une ou plusieurs tribus en fonction des alliances. Le nombre de ces centres de regroupement est estimé par les historiens à 20. A partir du Xe siècle, les populations de la vallée du M'zab ont adopté le rite Ibadite véhiculé par le cheikh Abi Yacoub El Warglani, aux cheikhs Ammi Brahim et Ba Abderrahmane El Kourti (savants du M'zab). Sur le conseil de cheikh Abi Yacoub il a été fait appel au cheikh Abi M'hamad Ibn ou Abi Bakr (savant sociologue) qui s'est déplacé à partir de Djerba où il séjournait en compagnie de ses six disciples dont son fils cheikh Abi El Abbass, auteur de Ossol El Arradine et Kitab El Omrane. Ce dernier ouvrage d'architecture décrit notamment, comment devait être construit un k'sar. A partir de cela, les cinq ksour (la pentapole) ont été édifiés et les tribus affectées. Une organisation sociale, selon les principes du rite ibadite (démocratie populaire) dont la base est la tribu au nombre de 5 à 6 par k'sar. La Halka des Azaba a été créée par la suite par cheikh Abi Zakaria composée d'érudits afin que les citoyens ne se divisent pas suite à différentes fetwas de savants. Au XIVe siècle, cheikh Bouhafs, un savant de la région de Labiad Sid Cheikh s'est installé à Metlili et a tout de suite été respecté et vénéré. Il a constaté que les tribus des Chaâmba guerroyaient à cause des pâturages situés entre la région de Brezina et l'amont d'oued Metlili. Cheikh Bouhafs a alors proposé de diviser ces tribus en trois groupes sous la direction de trois chefs. Le groupe déplacé vers l'Est à Ouargla était sous la direction de Bourouba, le groupe déplacé vers le Sud à El Menea était sous la direction de Hamadi et celui installé à Metlili était sous la direction de Berezga. Après cela, cheikh Bouhafs a proposé à cheikh Sidi Aïssa, cheikh du M'zab, un accord par lequel des familles Chaâmba ont été déplacées vers Mélika et El Atteuf et des familles ibadites de Mélika (des Béni Mathar et Béni Khfiane) ainsi que des familles de Béni Merzoug (tribu dont les origines sont les régions de Tadjmout et Aïn Madi) ont été déplacées vers Metlili et créèrent un k'sar à l'image des K'sar du M'zab. Au XVIe siècle après l'arrivée des Turcs de l'empire othoman en Algérie, un accord a été signé par les notables du M'zab et Khirreddine pour la non-annexion du Sahara à l'empire othoman. En contrepartie des concessions surtout d'artisanat, ont été accordées dans le but que les habitants du M'zab contribuent au développement des villes du Nord.