Cette discipline sportive est longtemps restée à l'état léthargique. Le programme de la Fédération algérienne du tir aux armes sportives, a été établi pour cette saison, notamment en prévision des Jeux sportifs d'Alger qui se tiendront au mois de septembre prochain. Cependant, des interrogations s'imposent sur le réveil subit de cette fédération qui s'est absentée du terrain de la compétition depuis quelques années. La décennie noire que l'Algérie a connue en était la grande cause. Mais d'autres circonstances ont mis au frigo toutes les activités annuelles, à savoir la mauvaise gestion de la part des anciens dirigeants. Toutefois, depuis quelque temps, une forte vigueur est largement éprouvée au niveau de cette instance qui commence à reprendre goût à l'enthousiasme. Le secret est la volonté prise à deux mains par l'actuel président de cette Fédération en collaboration avec des membres fédéraux. Pour marquer dignement le retour de ce sport sur les stands nationaux et internationaux, les dirigeants de cette instance tentent de réunir toutes les conditions adéquates pour atteindre l'objectif visé, à savoir la relance de la discipline et la vulgariser au sein de la jeunesse. Le colonel Ali Hamlat qui est le président de la Fédération de tir sportif et qui a initié le programme tracé pour cette saison, est conscient, tant la mission qui est de rénover et reconstruire de nouveau la discipline est rude: «Nous travaillons durement pour atteindre notre but». Le début a été très difficile pour tout le staff technique, mais sa volonté de redonner vie à ce sport et marquer son retour tant au niveau national qu'international, était plus forte. Actuellement, la direction technique effectue une pré-sélection de l'équipe nationale qui doit présenter l'Algérie au cours des prochaines échéances, notamment les Jeux olympiques d'Athènes. Dans le cadre de la préparation, plusieurs stages regroupant des filles et des garçons ont été entamés pour être fin prêts le jour J. D'ailleurs, la fédération a organisé au mois de mars dernier à Alger, des stages encadrés par des experts français. Durant ces stages qui ont regroupé 16 stagiaires, dont huit dames, trois entraîneurs et un formateur (carabine et pistolet), les techniciens étrangers ont tenté de mettre en place une structure de travail, une compréhension pédagogique et de donner beaucoup de directives concernant la préparation et la position du tir. Ce 1er stage mis en place dans le cadre des échanges entre la FATS et son homologue française, a pour objectif immédiat, de monter une équipe nationale en prévision des Jeux sportifs arabes et les Jeux d'Athènes. Dans ce contexte, le stage visait aussi à atteindre une performance technique de tireur individuel avec l'ambition de favoriser, à l'avenir, la reconversion du tireur en formateur. Ceci permettra, à terme, la massification de la discipline du tir sportif en Algérie. Dans une déclaration faite à l'APS, les experts francais ont confirmé que tous les stagiaires étaient méritants et très valorisants. Assurant que cela les encourage à revenir et à ‘'forcer'' dans leur action, pour un projet à long terme qui s'articulera sur l'instauration, le développement, la mise en place de toutes les infrastructures nécessaires en Algérie. Cependant, le problème qui préoccupe les responsables de la Fédération, c'est le manque d'infrastructures notamment avec la création de 33 clubs sur le territoire national. Face à cet obstacle, le président Ali Hamlat a sollicité les autorités nationales à récupérer les terrains réservés dans le passé pour ce sport. «Nous aurons bientôt notre propre complexe sportif. Avec cette nouvelle infrastructure, un grand pas sera franchi vers le développement et la reconstruction de la discipline» précise le président, et premier responsable de cette instance. Ainsi, depuis la relance des activités de la fédération, le travail de réflexion des membres fédéraux commence à porter ses fruits. Le grand secret dans tout cela, c'est la confiance et la bonne volonté qui règnent dans cette instance. Mais cela ne nous empêche pas de dire que le soutien que peut apporter le ministère et les autorités nationales en matière de matériels et de cartouches, sera le bienvenu.