Le député du FFS et ancien président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), Mostefa Bouchachi, a démissionné, ce mercredi 19 mars, de l'Assemblée populaire nationale (APN). «Appartenant à un parti qui ne possède pas la majorité, je n'avais pas d'illusions quand j'ai participé aux élections législatives de 2012», explique-t-il dans sa lettre de démission avant d'ajouter: «Mais j'étais rassuré par le fait que si on ne pouvait pas faire passer des propositions, on pouvait garantir un débat (...), mais une fois à l'intérieur, j'étais choqué par la manière de gestion de cette institution.» Pour expliquer les raisons de sa démission, Mostefa Bouchachi évoque plusieurs points. «Les représentants des ministères assistent aux débats des commissions et cela contrairement à la loi intérieure et la loi organique régissant le travail du Parlement.» L'ancien président de la Laddh cite également les demandes de constitution de commissions d'enquêtes sur certaines affaires restées lettre morte et le fait que l'APN ne remplisse pas sa mission de contrôle de l'argent public «comme il se doit». «Faire de cette institution un outil entre les mains du système, c'est porter un coup à l'Etat des institutions et la souveraineté des lois», conclut-il. Mostefa Bouchachi est le seul député du FFS à avoir démissionné de l'APN. «J'ai expliqué les raisons dans ma lettre. Pour ce qui est des autres députés, je n'ai pas le droit de faire des commentaires», indique-t-il.