Le projet de lycée approuvé récemment par la commune d'Ighram n'arrive pas à obtenir une assiette foncière pour son implantation. Alors que la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril peine à démarrer, la contestation sociale s'invite dans les débats comme pour orienter les directoires de campagne vers un sujet qui a toujours défrayé la chronique locale. Le front social a encore fait parler de lui hier à Béjaïa. Alors que les travailleurs de la Société nationale du transport ferroviaire (Sntf) ont observé hier une journée de protestation pour exiger le versement des rappels générés pas les augmentations salariales, soit au total 36 mois, les habitants du village Métchik (commune de Boudjellil, daïra de Tazmalt), ont fermé pour leur part, depuis deux jours, la voie ferrée à quelques centaines de mètres de la gare ferroviaire de Béni Mansour. Ils ont également bloqué la RN 05 reliant la capitale à la wilaya de Bordj Bou-Arréridj au lieudit Aftis L'hadjadj près de la localité de Sidi-Brahem relevant de la wilaya de B.B.A. Ces deux actions ont paralysé le trafic ferroviaire depuis deux jours sur toutes les lignes. «Le train qui devait desservir hier matin la ville de Béjaïa n'a pas quitté la gare de Béni Mansour, a-t-on appris. Les habitants du village Métechik sont revenus à la charge pour exiger le revêtement du chemin desservant leur village depuis le village Thala L'vir sur une distance d'environ 15 km, la construction d'un pont enjambant Oued-Amarigh vers la RN 05, le raccordement de leurs foyers en eau potable et en gaz naturel. A Béjaïa-ville une centaine d'habitants de la cité périphérique de Taklaït se sont rassemblés devant le siège de la daïra de Béjaïa pour réclamer l'amélioration de leur cadre de vie. Reçus par le chef de daira de Béjaïa, les représentants des protestataires ont reçu des garanties pour une réunion de travail avec les directeurs de l'exécutif concernés par la résolution des problèmes posés dont notamment, la fuite d'eau importante dans la canalisation principale, qui dégrade continuellement les routes du quartier. La clôture d'un terrain retenu pour servir d'assiette au projet d'une école primaire, d'une unité de soins et d'une antenne communale est l'autre exigence des protestataires de peur de le voir squatté par des individus. A Akbou, ce sont les habitants de la commune d'Ighram, regroupés en coordination, qui ont fermé le siège de la daïra d'Akbou et celui de la commune d'Ighram pour revendiquer la réalisation du lycée inscrit à l'indicatif de leur localité. Le projet de lycée approuvé récemment par la commune d'Ighram n'arrive pas à obtenir une assiette foncière pour son implantation bien qu'un terrain ait été trouvé dans un premier temps avant qu'une opposition des propriétaires ne voie le jour..