Ali Benflis, candidat indépendant à l'élection présidentielle du 17 avril prochain a promis mardi à Ouargla de revoir le dispositif législatif pour mieux lutter contre la corruption, avec un ''texte plus répressif'' pour protéger les deniers public. '' Je m'engage devant vous, si je suis élu par la grâce de Dieu, de réviser la loi sur la corruption, car elle met sur le même pied d'égalité celui qui prend un dinar et celui qui prend des milliards'', a-t-il souligné à la maison de la culture d'Ouargla où il a animé un meeting électoral. Il a ajouté qu'il ne permettra pas, ''s'il est choisi pour présider aux destinées de l'Algérie, qu'on dilapide ses biens''. Ali Benflis est également revenu sur sa ferme volonté de revoir ''le code de la commune et de la wilaya pour réhabiliter l'élu et consolider ses prérogatives'', et de procéder ''à un nouveau et profond découpage administratif pour en finir avec les problèmes actuels de toutes les régions''. Il n'a pas cependant précisé ce type de problèmes. Le nouveau découpage administratif préconisé par Ali Benflis vise à mieux maîtriser la gestion des collectivités locales, de créer de nouvelles communes, de nouvelles wilayas et ériger une démocratie locale participative. En réponse aux multiples interpellations des jeunes qui l'interrogeaient sur ses propositions pour lutter contre le chômage, M. Benflis estime que la solution réside dans le développement de l'agriculture, l'industrie et le tourisme en encourageant ''lÆinvestissement dans tous les secteurs à travers la prise de mesures incitatives comme la réduction des frais de l'électricité, la réduction des impôts'' et la facilitation des crédits bancaires. Il a promis également aux jeunes de les intégrer dans les centres de décision au niveau local et national. Sur les événements de Ghardaïa, il considère que ''l'Etat en assume toute la responsabilité parce qu'il n'a pas assumé ses obligations dans la protection des biens et des personnes''. Il a averti également contre la tentation de la fraude lors du scrutin, et a appelé les électeurs à se ''mobiliser pour préserver leurs voix'' et leur ''choix'' pour provoquer le changement. ''La fraude est un délit puni par la loi. C'est immoral et c'est injuste'', estime t-il.